Assistants médicaux : un bilan encourageant

Les médecins qui font appel à un assistant médical enregistrent, après deux ans, une progression moyenne de leur patientèle de près de 20 %.  © 123RF

Cinq ans après son lancement en 2019, le dispositif des assistants médicaux montre des résultats plutôt positifs. Si l’objectif des 10 000 contrats signés n’est pas atteint, les médecins concernés observent une progression de leur activité et de leur patientèle, avec un impact marqué dans les zones sous-dotées.

Mis en place en 2019 pour permettre aux médecins d’optimiser leur temps médical afin de se concentrer sur leur pratique et se dégager de certaines tâches, le dispositif d’aide à l’emploi d’un assistant médical affiche un bilan globalement positif. Les médecins qui font appel à un assistant médical enregistrent en effet, après deux ans, une progression moyenne de leur patientèle de près de 20 %. Plus de la moitié des assistants recrutés sont d’ailleurs d’anciens secrétaires médicaux.

Des chiffres encourageants

Fin octobre 2024, l’Assurance maladie enregistre 7 240 contrats signés – dont 5 283 pour des médecins généralistes et 1 957 pour des spécialistes. Toutefois, nous sommes loin des 10 000 envisagés quand le dispositif a été lancé. Ce dispositif a cependant un impact positif sur l’activité des médecins.

« Après 48 mois de recours à un assistant médical, les médecins constatent une progression moyenne de leur patientèle médecin traitant de + 18,9 %, contre respectivement des évolutions + 6,6 % et – 5,3 % pour les professionnels n’y ayant pas eu recours sur la même période », d’après les chiffres de la Caisse d’assurance maladie.

Cette étude confirme également un effet direct sur le nombre d’actes réalisés par jour. « Les médecins ayant signé un contrat ont en moyenne augmenté leur nombre d’actes par jour de travail de 7,2 % (+ 2 actes) alors que les médecins non signataires l’ont augmenté seulement de 0,5 % (+ 0,1 acte). »

Les missions des assistants médicaux

Les assistants médicaux accomplissent diverses tâches : la gestion administrative, la préparation et le déroulement de la consultation, ainsi que des missions d’organisation et de coordination. En termes de profils, plus de la moitié (54 %) sont d’anciens secrétaires médicaux, 9 % étaient auparavant infirmiers et 4 % aides-soignants. Un tiers d’entre eux (33 %) exerçaient des métiers non médicaux avant de se former en tant qu’assistants médicaux.

Qui embauche des assistants médicaux ?

En ce qui concerne le profil des recruteurs, parmi les 7 240 contrats signés, 77 % concernent des médecins généralistes (soit 5 283 contrats)  tandis que 23 % impliquent des spécialistes (1 957 contrats). Au total, 14,5 % des généralistes et 11,1 % des spécialistes ont recruté un assistant médical. Les médecins exerçant en zone sous-dotée représentent la majorité des signataires (57 %). La moitié d’entre eux exercent au sein d’un cabinet de groupe et près du quart en maison de santé.

Cependant il existe « une forte disparité géographique » alerte l’Assurance maladie. « La plupart des départements côtiers affichent une part de signataires relativement faible (autour de 10 %) parmi les médecins éligibles comparativement aux autres départements. »

A l’inverse, 24 départements ayant dépassé 20 % de médecins signataires, avec des taux particulièrement élevés : 93 % à Mayotte, 79 % en Ariège, mais seulement 5 % en Seine-Maritime.