Placez d’un côté une exploitation agricole biologique, de l’autre un voyageur qui aime l’aventure humaine et vous obtenez le wwoofing, une façon d’appréhender le monde qui n’est, en réalité, pas si nouvelle.
Vous avez envie de voyager hors des sentiers battus, de découvrir d’autres façons de vivre ?
Essayez le wwoofing ! Ce mot vient de Wwoof : Working weekends on organic farms, « week-ends de travail dans des fermes bio ». Aujourd’hui, cela signifie World wide opportunities on organic farms, « offres d’emploi mondiales dans les fermes bio ».
Mais, c’est surtout un excellent moyen de s’initier à des modes de vie différents. Né en Angleterre dans les années 1970, le wwoofing s’est développé partout dans le monde, y compris en France où il a le vent en poupe. On y dénombre quelque 10 000 wwoofers et environ 2 200 hôtes.
Comment ça marche ?
En premier lieu, il est indispensable d’adhérer à l’association Wwoof France, que vous soyez wwoofeur ou hôte. Sur le site wwoof.fr, on trouve tous les renseignements indispensables, ainsi que des conseils pour régler les conflits, si besoin. Le wwoofeur doit fournir environ cinq heures de travail par jour. Il aura droit à des jours de congé s’il reste plusieurs semaines. En revanche, il n’aura pas de contrat de travail ni de rétribution financière. Le wwoofer n’est pas un salarié.
Rencontres et découvertes
« Tanner une peau de renne ou d’élan, apprendre le bûcheronnage par – 25° C, s’occuper des animaux de la ferme tout en pratiquant son anglais, presque gratuitement, c’est possible ! », explique, enthousiaste, Eléa, vingt-cinq ans, partie trois mois en Norvège avec son amoureux.
« C’est une expérience formidable où on apprend aussi sur soi. Au rythme de la vie de nos hôtes, nous ressortons grandis de chacune des fermes que nous “ visitons ”. » Les jeunes ne sont pas les seuls à voyager de cette façon. Le wwoofing séduit toutes les tranches d’âge.
« Je suis partie dans le sud de la France dans une famille pratiquant la permaculture, une façon de cultiver qui préserve la diversité et les écosystèmes naturels, explique Michèle, soixante-six ans, institutrice parisienne à la retraite. J’ai proposé de donner des cours de soutien scolaire à leurs enfants et j’ai pu m’initier à cette méthode de culture avec, en prime, de belles balades dans la région. J’ai été enchantée. »
Vacances à moindre coût
Le wwoofing est aussi une très bonne façon de passer des vacances à moindre coût puisque l’hébergement et la nourriture sont à la charge de l’hôte.
Conseils : il est préférable d’aimer la nature et la vie au grand air ! Ne pas hésiter à se renseigner auprès de son assurance en cas d’accident sur le lieu de wwoofing. Enfin, sachez que le wwoofeur ne remplace pas un salarié. Aucune directive ne peut lui être imposée.
En outre, les horaires sont libres. Si par hasard vous tombez sur un hôte qui ne respecte pas la charte, qui vous demande trop de travail ou qui a un comportement problématique, vous êtes libre de partir. Il est important d’en informer l’association.
Le site international du wwoofing recense les associations du monde entier.