Dans les couloirs des thermes Sourcéo de Saint-Paul-lès-Dax, les conversations vont bon train… « Ma petite-fille prépare des études de langues », se félicite un monsieur. « C’est marrant, la mienne part habiter à Londres, lui répond sa voisine en souriant. Vous avez quoi aujourd’hui ? » Tous deux se penchent sur la fiche de leur programme de la matinée et échangent sur les bienfaits de chaque soin. Massage sous affusion pour l’un, enveloppement de boue pour l’autre. Renouer un lien social, au-delà des soins thérapeutiques, c’est aussi l’un des bienfaits de la cure. « Les retraités sont parfois isolés. C’est pourquoi, outre les soins, nous proposons toute une série d’activités qui permettent aux curistes de se rencontrer », explique Michel Baqué, directeur général de Thermes Adour, gestionnaire de Sourcéo. Marche nordique, stretching, sophrologie ou yoga, ateliers sur l’alimentation, le sommeil ou la mémoire, conférences santé rythment les après-midi des curistes qui le souhaitent. Des soirées sont également organisées. « Les thermes, c’est un peu comme une famille, explique Stéphanie, agent thermal. Certains nous donnent des nouvelles entre deux séjours. » Autre avantage des cures, pour Solange, 68 ans, qui vient à Saint-Paul-lès-Dax depuis quatre ans : « Chez moi, je ne me sens pas toujours comprise. J’ai l’impression de passer mon temps à me plaindre de mes douleurs. Je culpabilise de ne pas bouger assez. Ici, on rencontre des gens comme nous. On ne se sent pas jugé. Ça rassure et ça déculpabilise. »
Trois semaines pour se remettre en mouvement
Trois semaines, le format imposé par la Sécurité sociale, permettent aux curistes de renouer avec de bonnes habitudes de vie : reprendre une activité physique, par exemple, grâce aux séances de gymnastique de vingt minutes. Aidés par des barres métalliques, Solange et une dizaine de curistes enchaînent les exercices indiqués par l’entraîneur, qui sont autant d’occasions de rire. Puis vient le moment des soins. La spécialité de Dax, dont l’indication première est la rhumatologie, est l’enveloppement de boues. D’une température de 41 °C à 45 °C, elles sont posées sur les articulations. Le patient est ensuite enveloppé dans un film plastique durant quinze minutes. S’ensuivent des soins divers, massages par un kinésithérapeute, hydromassage en baignoire, vaporisation dans une étuve ou utilisation de couloirs de marche pour les patients en phlébologie…