Le prix Nobel de médecine est attribué aux Américains Victor Ambros et Gary Ruvkun

Les travaux des deux lauréats au Prix Nobel de médecine ont conduit à identifier une nouvelle classe de molécule ARN minuscule jouant un rôle fondamental dans la régulation de l’activité des gènes. © 123RF

Deux biologistes américains, Victor Ambros et Gary Ruvkun, ont été récompensés, le 7 octobre, par le prestigieux prix Nobel de médecine pour leur découverte du micro-ARN qui joue un rôle crucial dans la régulation de l’activité des gènes.

Les Américains Victor Ambros et Gary Ruvkun – 70 et 72 ans – ont reçu le prix Nobel de médecine et de physiologie pour leur découverte du micro-ARN, ce lundi 7 octobre. Les micro-ARN, ces minuscules molécules présentes dans nos cellules, « sont d’une importance fondamentale pour le développement et le fonctionnement des organismes », a déclaré le jury du prix Nobel de médecine. Cette découverte va aider à contrôler l’expression des gènes dans certaines maladies.

Une découverte fondamentale pour la médecine

Les micro-ARN sont des petites molécules d’ARN qui jouent un rôle-clé dans la régulation de l’expression des gènes. « Un dérèglement de la régulation des gènes peut entraîner des maladies graves telles que le cancer, le diabète ou l’auto-immunité, explique le comité Nobel dans son communiqué. C’est pourquoi la compréhension de la régulation de l’activité des gènes est un objectif important depuis plusieurs décennies. »

Les chercheurs indiquent que cette découverte pourrait aider dans le diagnostic de certaines maladies. Des micro-ARN dans le sang, par exemple, constituent un indicateur de la présence ou non d’une pathologie. Ils déterminent aussi sa gravité.

Beaucoup de chercheurs essayent de voir si les micro-ARN ne peuvent pas être utilisés pour détecter différentes formes d’obésité ou de maladies métaboliques. Les micro-ARN sont aussi très étudiés dans les maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer.

En 2023, le prix Nobel de médecine avait consacré les avancées de la chercheuse hongroise Katalin Karikó et de son collègue américain Drew Weissman dans le développement de vaccins à ARN messager, décisifs dans la lutte contre le Covid-19.