Le calendrier vaccinal nouveau est arrivé

Serigue médicale sur un calendrier
Le nouveau calendrier vaccinal 123RF©

Le nouveau calendrier des vaccinations, version 2022 est paru. Quelles nouveautés pour les enfants et les adultes ?

Le ministère de la Santé met à jour le calendrier vaccinal. Il recommande la vaccination contre le méningocoque B chez l’enfant de moins de 2 ans, contre la coqueluche chez la femme enceinte, et contre la grippe saisonnière pour les personnels exposés.

Les nouveautés

  • Nourrisson

Le ministère préconise la vaccination contre les infections invasives à méningocoques (IIM) de sérogroupe B par Bexsero chez « l’ensemble des nourrissons dès l’âge de 2 mois et avant l’âge de 2 ans ». Cela fait suite à la publication d’un avis de la HAS le 22 juin 2021 en faveur de cette vaccination systématique.

Quel schéma vaccinal ? Une première dose doit être administrée aux enfants à l’âge de 3 mois, une deuxième à 5 mois, et une dose de rappel à un an.

L’entourage familial des personnes à risque élevé d’IIM devrait aussi être vacciné.

Ministère de la Santé.

Un rappel de vaccination « contre le méningocoque B tous les 5 ans est recommandé chez les personnes présentant un risque continu d’exposition aux IIM. »

La vaccin Trumenba est un vaccin recombinant à base de protéines ciblant le sérogroupe B de Neisseria meningitidis. Il est indiqué pour l’immunisation active des sujets « à partir de l’âge de dix ans ». Chez « les personnes ayant un risque accru d’infection à méningocoques. Ainsi que pour des populations ciblées dans le cadre de situations spécifiques ».

  • Femme enceinte

La Haute autorité de santé (HAS) avait donné son aval, il y a quelques jours, à la vaccination contre la coqueluche chez la femme enceinte. Elle s’effectuera à partir du deuxième semestre de grossesse en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée, afin « d’augmenter le transfert transplacentaire passif des anticorps maternels et d’assurer une protection optimale du nouveau-né », précise la HAS.

Cette vaccination peut se faire avec les vaccins non-vivants tétravalents (dTcaP) disponibles à ce jour. Elle est recommandée à chaque grossesse.

La grippe saisonnière

Pour la grippe saisonnière, outre les seniors de plus de 65 ans, la vaccination est désormais préconisée chez les personnes exposés dans le cadre professionnel aux virus grippaux porcins et aviaires. Le ministère de la Santé précise qu’il s’agit-là d’une « mesure de protection collective » et non « individuelle ».

Le vaccin contre la grippe Influvac Tetra peut être utilisé « selon son AMM à partir de l’âge de 6 mois dans le but d’éviter les formes graves. Les hospitalisations et les décès grâce à la vaccination des populations particulières.

Les infections à papillomavirus

Cette vaccination est encore boudée. Pourtant chaque année en France, « environ 6 300 cas de cancers liés aux papillomavirus humains (cancers du col de l’utérus, ORL, de l’anus, de la vulve, du vagin et du pénis) sont diagnostiqués, entraînant 2 900 décès », alerte la Ligue contre le cancer.

Tous les ans en France, 1 000 femmes succombent à un cancer du col de l’utérus. Grâce à ce vaccin, on pourrait éliminer le cancer de l’utérus. Outre-Manche, il a quasiment été éliminé dans les tranches d’âge vaccinées.

Le schéma de la vaccination contre le HPV, reste sur le schéma habituel de 2 doses (11-14 ans) ou 3 doses (15-19 ans). A noter : récemment, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a incité à n’injecter qu’une seule dose.

Du 25 avril au 1er mai se tient la Semaine européenne de la vaccination.