Jean-Paul Benoit : « Ensemble nous sommes puissants »

Jean-Paul Benoit, président des Mutuelles de France au congrès de Brest © Fabrice Mangeot
Jean-Paul Benoit, président des Mutuelles de France au congrès de Brest © Fabrice Mangeot

Jean Paul Benoit, président des Mutuelles de France a clôturé le congrès de Brest, qui s’est déroulé dans un contexte difficile. Malgré l’annonce d’un reconfinement, quelques heures plus tard, et de plusieurs attentats, les militants sont restés particulièrement mobilisés les trois jours durant.

Dans son discours de clôture, le président de la Fédération des Mutuelles de France est revenu sur l’ensemble des temps forts du congrès. « La table ronde sur les jours heureux nous a permis de constater qu’on partageait tous le même constat face à la gestion calamiteuse des crises par le gouvernement »…

« Les débats riches lors des ateliers nous ont permis de partager nos idées et nos propositions… »

Puis est venue l’échange avec le président de la mutualité française, d’une manière renouvelée : « Nous ne sommes pas d’accord sur tout avec Thierry Beaudet, en particulier sur le livre 3 et l’avenir des unions. Ses propos ne nous satisfont pas mais nous pouvons en échanger, le faire savoir. C’est ce qui fait notre force. »

Le président Benoit s’est emporté lorsque défendant la sécurité sociale de haut niveau, il lança : « Les 50 milliards de déficit de la Sécu est la faute du gouvernement. Cette dette a été décidée par gouvernement et lui seul. Il a plongé ses mains dans les caisses de la sécu pour la piller, ne nous laissons pas prendre… »

Il était toujours aussi véhément sur le forfait urgence : « On dit aujourd’hui aux pauvres : « rappelez-vous, ce n’est pas gratuit. Si vous allez aux urgences, on vous fera payer ». C’est purement scandaleux ! »

Revenant aux deux plénières de la veille, le président des Mutuelles de France assurait : « Le sujet de l’immigration doit être un engagement. Je vous engage à poursuivre sur ce sujet… »

Puis, sur le débat sur la parité : « Ce n’est pas parce que c’est à la mode. Chez nous ça a toujours été une préoccupation. La première femme de l’histoire à présider une union départementale mutualiste c’était Yvette Giana. Depuis des décennies la plus importante des mutuelles présidées par une femme est une mutuelle des Mutuelles de France. »

Tout le travail de ce congrès va déboucher à la mise en place d’une feuille de route pour les prochaines années. Avec 4 axes : construire le militantisme de demain, rénover nos modes d’actions, repenser nos lieux mutualistes, agir comme acteur de mouvement social.

« Nous allons vivre une période difficile, mais nous avons la capacité de profiter de cette période pour travailler pour affiner nos propositions pour qu’au sortir du confinement, nous soyons encore plus préparés à prendre part au débat »

« Nous ne sommes pas seuls, poursuivait Jean-Paul Benoit, nous sommes les héritiers des grandes réalisations de nos prédécesseurs et nous sommes une équipe mobilisée vers les mêmes buts. Ensemble nous sommes puissants. Alors, oui les jours heureux sont possibles.  Nous savons que rien n’est jamais donné, tous les progrès sociaux, tous les nouveaux acquis sociaux sont conquis par la lutte et la détermination. Alors, mes camarades, partons à la conquête de l’avenir que nous voulons. »