
Le 25 avril 1945, à l’Opéra de San Francisco, naissait l’Organisation des Nations unies. Huit décennies plus tard, alors que les conflits déchirent la planète, retour sur la proclamation d’un espoir de paix né sur les cendres de deux guerres mondiales.
La photo donne à voir une série de drapeaux alignés, des officiels debout, des photographes immortalisant l’instant. Mais, hors-champ, il faut imaginer le reste de la scène. Quelque 3 000 personnes sont présentes ce jour-là dans la salle de l’Opéra de San Francisco : délégués venus de 50 pays, journalistes et citoyens du monde entier, – l’événement étant ouvert au public. Nous sommes le 25 avril 1945, la Seconde Guerre mondiale n’est pas encore terminée mais l’Organisation des Nations unies (ONU) vient de naître.
Une ovation retentit lorsque la Charte est adoptée à l’unanimité. Deux mois de discussions intenses et près de 400 réunions auront été nécessaires pour aboutir à ce texte commun. Malgré les divergences, l’ambition de la paix a été la plus forte. « Nous, peuples des Nations unies, résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre (…), à proclamer notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans l’égalité des droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites (…), à créer les conditions du respect du droit international », détaille le préambule du texte fondateur, ratifié lors de cette conférence de San Francisco.
« Le monde a fait germer l’espoir »
L’ONU succède alors à la Société des Nations (SDN), qui s’est révélée inopérante face aux deux conflits mondiaux. La nouvelle organisation porte de hautes ambitions : maintenir la paix, défendre les droits humains, garantir le droit international et soutenir les plus vulnérables. Mais, dans les faits, elle n’a pas su empêcher les horreurs de Srebrenica, de l’Irak, du Rwanda ou de la Syrie…
Aujourd’hui encore, l’organisation traverse une crise profonde. Le désengagement progressif des Etats-Unis, les horreurs perpétrées à Gaza, en Ukraine, les conflits qui continuent de déchirer la planète témoignent de son impuissance. « De puissantes forces s’opposent aux droits humains et au système international conçu pour les défendre », a récemment déploré son secrétaire général, António Guterres.
Ce dernier a toutefois tenu à rappeler dans quel contexte l’organisation avait été créée : « Il y a 80 ans, sur les ruines laissées par la guerre, le monde a fait germer l’espoir. » Plus que jamais, la Charte des Nations unies reste « une déclaration d’espoir et le fondement de la coopération internationale pour un monde meilleur ».
























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