Hydroxychloroquine : un essai lancé par l’AP-HP

Essai chloroquine AP-HP en prévention contre le covid-19 123RF©
Bordeaux , Aquitaine / Essai chloroquine AP-HP en prévention contre le covid-19 123RF©

L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a lancé, le 15 avril, un essai auprès des soignants, pour évaluer l’hydroxychloroquine – connue sous le nom de Plaquénil – et l’azithromycine en prévention du Covid-19.

Une étude est lancée auprès de 900 membre du personnel hospitalier pour évaluer si deux médicaments, l’hydroxychloroquine et l’azithromycine, sont efficaces en prévention contre le Covid-19. C’est le Pr Jean-Marc Tréluyer, de l’unité de recherche clinique Necker-Cochin (AP-HP)/université de Paris, qui est responsable de ce essai appelé PrEP Covid. Résultats dans 70 jours.

Test préventif sur les soignants

Les soignants, en contact direct avec les patients atteints de Covid-19, subissent de plein fouet l’infection. D’où l’idée du Pr Tréluyer d’étudier cette population.

Cet essai ne porte pas sur le traitement de la maladie, mais sur sa prévention, en associant un traitement médicamenteux aux gestes barrières (lavage des mains, masques…). Les volontaires seront traités pendant quarante jours. Ils seront répartis en trois groupes : 300 recevront de l’hydroxychloroquine (dont le nom commercial est Plaquénil), 300 recevront de l’azithromycine (un antibiotique) et 300 un placebo.

Chaque traitement va être comparé au placebo. Si les deux sont plus efficaces que le placebo, ils seront ensuite comparés afin d’identifier le plus protecteur.

l’hydroxychloroquine est mieux connue sous le nom de Plaquenil

L’hydroxychloroquine et l’azithromycine sont à présent connues du grand public. Le Pr Raoult à Marseille a été le premier à en administrer à ses patients présentant des symptômes du Covid-19, pour les traiter. Ce traitement a largement été contesté par la communauté scientifique. Mais, dans le cas de l’essai du Pr Tréluyer, il sera administré en prévention.

« Pour l’hydroxychloroquine et l’azithromycine, des expérimentations in vitro ont montré leur potentiel. Les mécanismes en jeu sont les mêmes en préventif et en curatif », explique le Pr Jean-Marc Tréluyer.

Concernant l’hydroxychloroquine, d’autres équipes vont également l’évaluer en prévention.