Jeudi 8 avril, s’ouvrait à l’Assemblée nationale, l’examen de la proposition de loi sur l’euthanasie, « donnant et garantissant le droit à une fin de vie libre et choisie ». Mais, avec plus de 3000 amendements déposés, pour la plupart destinés à la contrer, les travaux ont piétiné et le texte n’a pas pu être examiné dans sa totalité.
L’examen de la proposition de loi du député Olivier Falorni, du groupe Libertés et Territoires, qui avait reçu un large soutien en commission fin mars, a eu lieu le 8 avril à l’Assemblée. Mais, avec plus de 3000 amendements déposés, la plupart par des députés LR, le texte n’a pu être examiné dans sa totalité.
Les Français sont majoritairement pour l’euthanasie
Depuis 2016, c’est la loi, dite Claeys-Leonetti, qui est appliquée. Elle prévoit une sédation profonde et continue pouvant mener à la mort, et donne plus de poids aux directives anticipées, mais ne parle pas d’euthanasie active. Or, d’après un récent sondage Ifop, 93% des Français sont en faveur de la légalisation de l’euthanasie, et, 87%, jugent qu’il est urgent que l’Assemblée Nationale débatte des questions de fin de vie.
93% des Français sont en faveur d’une euthanasie active
Dans ce contexte, le texte proposé par Olivier Falorny vise à ouvrir le droit à une « assistance médicalisée active à mourir », pour toute personne majeure, en phase avancée ou terminale d’une affection « grave et incurable ». C’est-à-dire, une l’euthanasie active avec assistance médicale, qui est déjà permise en Belgique, en Suisse et aux Pays-Bas, et que l’Espagne et le Portugal viennent de légiférer dans ce sens.
Mais, ce jeudi 8 avril, devant la crispation de certains députés, majoritairement LR, sur la question de la fin de vie, un gouvernement réticent au vote de ce texte dans un contexte de crise sanitaire et plus de 3 000 amendements déposés, l’examen de la proposition du député Falorni, a donné lieu à des débats cahotiques et n’a pas permis d’examiner le texte dans son ensemble.