Douleur : la prise en charge est pluridisciplinaire

Patient se faisant masser par un kiné
Plusieurs acteurs du soin prennent en charge les douleurs chroniques. ©123RF

La douleur chronique touche 12 millions de Français. Elle empoisonne leur quotidien. Mais elle peut être prise en charge avec une équipe pluridisciplinaire.

Comment améliorer la qualité de vie des nombreuses personnes souffrant de douleurs chroniques ? La Haute Autorité de santé (HAS) préconise une prise en charge avec plusieurs acteurs du soin.

Prévenir

La douleur chronique a des retentissements importants tant sur le plan physique, psychologique, social, professionnel que scolaire. Elle est source de handicap.

En France, la douleur est la première cause de consultation en médecine générale et dans les services d’accueil d’urgence.

HAS

Les trois plans nationaux de lutte contre la douleur (1998 à 2010) ont permis de progresser. Mais la prise en charge et la formation des professionnels sont encore à améliorer.

Car les délais de prise en charge restent trop importants. On estime que 70 % des patients n’ont pas de prise en charge adaptée. Avec des disparités dans les territoires. Notamment pour les plus précaires.

Et plus on attend, plus le parcours de soins sera difficile.

Une équipe pluridisciplinaire

La médecine de ville est la pierre angulaire du patient. Elle s’appuie sur une équipe pluridisciplinaire : masseur-kinésithérapeute, infirmier, pharmacien, psychologue, médecins spécialistes et parfois même sur des médecines alternatives comme la sophrologie, l’hypnose…

La Haute Autorité de santé préconise d’adresser les patients souffrant de douleurs chroniques rebelles à une consultation d’évaluation et de traitement de la douleur chronique (obligatoirement rattachée à un établissement de santé public ou privé). Ces centres les orientent vers un service hospitalier de spécialité selon le type de douleur chronique (par exemple en neurologie pour une céphalée chronique ou en rhumatologie pour une pathologie chronique musculo-squelettique, etc.).

L’objectif est de réduire le handicap, de prévenir une désinsertion sociale, professionnelle ou scolaire et d’améliorer la qualité de vie du patient.