Don d’organes : mobilisation fragilisée après la crise sanitaire

Don d'organes en hôpital
Journée du don d'organes123RF©

le 21 juin, Journée du don d’organes et de tissus, l’agence de la biomédecine a appelé à une mobilisation nécessaire, après la crise sanitaire.

Le 22 juin, Journée nationale de réflexion sur le don d’organes, l’Agence de la biomédecine a lancé un message, pour que « chaque patient ait toutes les chances de bénéficier de la greffe dont il a besoin ».

C’est ensemble, avec et pour les patients, que nous devons nous mobiliser pour renforcer la greffe en France

Emmanuelle Cortot-Boucher, directrice générale de l’Agence de la biomédecine.

Une activité fragilisée par la crise sanitaire


En 2019, l’activité du prélèvement et de la greffe avait connu une hausse encourageante de 1,6 % comparé à 2018, avec 5 897 greffes. En 2020, avec les restrictions imposées par le Covid-19 et malgré l’engagement des professionnels de santé, l’activité a connu une baisse de – 25%, avec 4 417 greffes réalisées.

En mars 2021, grâce à la forte mobilisation des professionnels de santé 5 276 greffes ont été effectuées. Une augmentation de 19,3% par rapport à l’année précédente.

Mais en 2022, l’activité promet d’être moins bonne.

« De plus en plus de familles s’opposent au prélèvement d’organes de leur proche décédé. Surtout dans les régions qui concentrent les inégalités sociales et qui ont payé un lourd tribut pendant la crise Covid », peut-on lire dans le journal Le Parisien. Et, le taux d’opposition au don d’organe repart à la hausse. Particulièrement en Île-de-France (46,3%), dans l’Est (43,3% en Lorraine), et le sud-est (40,2% en Paca). « Des régions qui ont payé un lourd tribut pendant la pandémie », observe Le Parisien.

27 000 personnes sont en attente de greffe, aujourd’hui.

Agence de biomédecine.

Don d’organes : priorité nationale

Le prélèvement et la greffe d’organes et de tissus constituent, une « priorité nationale ». Le quatrième plan ministériel, en partenariat avec toutes les parties prenantes (partenaires institutionnels, sociétés savantes, associations de patients et professionnels de santé), « prévoit des moyens inédits au bénéfice de la filière. Un financement supplémentaire de 210 millions d’euros est alloué sur 5 ans. Ce qui portera à 2 milliards d’euros l’effort de la nation au bénéfice des activités de prélèvement et de greffe d’organes et de tissus », explique l’Agence de la biomédecine.

Tout savoir sur le don d’organe

  • Il n’y a pas de limite d’âge pour donner ses organes, ni pour en recevoir.
  • Le prélèvement des organes et des tissus est un acte chirurgical effectué avec le même soin que ceux pratiqués sur une personne en vie.
  • Depuis 1976, la loi française prévoit que nous sommes tous des donneurs d’organes à notre mort. Sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus de donner (soit en s’inscrivant sur le registre national des refus, soit en informant ses proches).
  • La carte du donneur n’existe plus.

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