Des mesures pour mieux accompagner la fin de vie à domicile

fin de vie, médicaments, 123RF©
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La Haute autorité de santé (Has) se saisit du douloureux sujet de la fin de vie. Pour mieux accompagner les malades qui veulent finir leurs jours à domicile, elle recommande de pouvoir utiliser des médicaments qui, pour l’instant, sont réservés aux hôpitaux. Message reçu de la part de la ministre de la Santé.

La Haute autorité de santé, a alerté la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, sur l’accompagnement des malades en fin de vie, à domicile. Sa réaction n’a pas tardé, elle a annoncé « qu’elle permettra d’ici 4 mois la dispensation en ville du midazolam injectable aux médecins qui prennent en charge des patients en fin de vie à leur domicile ». L’accès aux médicaments dans les situations de fin de vie à domicile constitue un des leviers d’un meilleur accompagnement.

Aider le malade et le médecin

En effet, pour l’instant, la loi Clayes-Leonetti du 2 février 2016 donne le droit à la « sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès », à l’aide de différents traitements mais seulement à l’hôpital. Pour ce qui est de l’accompagnement en fin de vie à domicile, aucun médicament en France n’a aujourd’hui d’autorisation de mise sur le marché (Amm). Dans la plupart des cas, la tâche du médecin qui accompagne est complexe pour prendre en charge les malades dans les conditions les plus humaines et les moins douloureuses possibles.

La Has a donc demandé aux pouvoirs publics de permettre la dispensation en ville des médicaments pour soins palliatifs. La ministre de la Santé a répondu favorablement à ces demandes.

« Alors que près de 4 français sur 10 décèdent à domicile ou en Ehpad, ce sont chaque année des millions de personnes, proches, aidants, professionnels de santé qui sont confrontés à la fin d’une vie. Il existe encore de nombreuses situations où les soins palliatifs ne sont pas mis en œuvre,ou trop tardivement constituant une perte de chance pour la personne et son entourage », a conclu la ministre.

 

Guide parcours de soins « Comment mettre en œuvre une sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès ?