Depuis le 29 août, les pharmacies peuvent délivrer un traitement permettant de prémunir les nourrissons de cette infection virale extrêmement contagieuse. Environ 30 % des bébés la contractent chaque année.
Depuis le 29 août 2024, les pharmacies françaises ont été livrées en Beyfortus, le traitement préventif contre le virus respiratoire syncytial (VRS) à l’origine des bronchiolites du nourrisson. Avant l’hiver, période de grande contamination de cette infection virale, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande en effet aux parents d’administrer cet anticorps à leur enfant pour les immuniser.
L’autorité publique préconise de procéder à l’injection « avant de sortir de la maternité ». Toutefois, elle précise également que les doses peuvent être injectées à « tous les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2024 ».
Deuxième campagne préventive
Il s’agit de la deuxième campagne de prévention lancée par le gouvernement « à travers l’administration du Beyfortus. Pour protéger les nourrissons et freiner la circulation de ce virus », mentionne Santé publique France. L’Agence nationale de santé publique s’appuie en effet sur deux études récentes prouvant l’efficacité de ce traitement « dans la prévention des cas graves et la réduction des hospitalisations chez les nourrissons ».
Elle a d’ailleurs elle-même participé à la première évaluation avec l’Institut Pasteur. Quant à la seconde, il s’agit d’une enquête internationale « menée auprès de 8 058 nourrissons ».
30 % des bébés contaminés
D’autre part, pour les enfants à naître, la HAS invite les femmes enceintes à procéder à une injection d’Abrysvo. Cette vaccination peut être réalisée au 8e mois de grossesse. Sur son site internet, elle indique que la protection est « du même ordre de grandeur » que celle obtenue avec le Beyfortus.
L’Assurance maladie explique que « 30 % des nourrissons de moins de 2 ans sont atteints » chaque année de la bronchiolite. Et plus de 26 000 passages aux urgences ont été causés par cette maladie, lors de la dernière épidémie survenue à l’hiver 2022-2023.
Prise en charge inégale
Si le vaccin Abrysvo est intégralement pris en charge par la Sécurité sociale, ce n’est pas le cas du Beyfortus. Ce dernier reste « délivré sans avance de frais à la maternité », rappelle la HAS. Mais dans les pharmacies, il est remboursé par l’Assurance maladie seulement à hauteur de 30 %. « Soit un reste à charge de 281,26 euros », sur les 401,80 euros, prix de ce traitement paru au Journal officiel le 30 avril 2024.
L’autorité de santé invite les assurés à contacter leur mutuelle ou complémentaire santé pour connaître le montant de leur remboursement.
Prévention des seniors
A l’automne, ce sera au tour des seniors de pouvoir être vaccinés contre le VRS. Deux produits (Arexvy et Abrysvo) seront alors à disposition des personnes de plus de 75 ans. Ainsi que pour celles « de 65 ans et plus présentant des pathologies respiratoires ou cardiaques chroniques ».
« En France, lors de la saison hivernale 2022-2023, les plus de 75 ans représentaient 61 % des hospitalisations. Et 78 % des décès liés au VRS. »