Féministe engagée, Thérèse Clerc était une figure de l’engagement citoyen. Elle s’est battue dans sa ville de Montreuil, où elle avait élu domicile en 1974, pour la création de la Maison des femmes et dernièrement pour une maison de retraite entièrement féminine, les Babayagas.
Thérèse Clerc avait son franc-parler, mais surtout c’était une combattante. Engagée jusqu’au bout pour la liberté des femmes, son dernier bébé était la création, en 2013, de la Maison des Babayagas, résidence autogérée pour femmes âgées à Montreuil (Seine-Saint-Denis) : « Une maison de retraite féministe, laïque et solidaire », aimait-elle à préciser.
21 logements sociaux, une salle de conférence et la volonté d’intégrer cette structure au sein du quartier.
« Je préfère vivre avec les femmes »
Mère de quatre enfants, quatorze fois grand-mère, mariée à vingt ans et divorcée à quarante, elle a été découverte par le grand public en 2012, dans le documentaire de Sébastien Lifshitz les Invisibles, où elle affichait clairement ses opinions progressistes et surtout sa façon de vivre : « Je préfère vivre avec les femmes », avouait-elle, épanouie.
Née le 9 décembre 1927, elle avait milité au Mouvement pour la libération de l’avortement et de la contraception (Mlac), au Mouvement de la paix ou encore au Psu. Elle a été un pilier de la création de la Maison des femmes à Montreuil, ouverte aux femmes de tous âges, victimes de violence, en insertion ou réinsertion.
Celle-ci avait été rebaptisée Maison des femmes Thérèse-Clerc », le 15 janvier 2016, en sa présence.
Elle s’est éteinte à Montreuil le 16 février à l’âge de 88 ans.
Maison les Babayagas. Reportage vidéo