Une consultation de prévention pour les jeunes femmes de 25 ans dès le 1er janvier

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Une consultation de prévention sera mise en place en 2018 pour les jeunes femmes de 25 ans : contraception, tabagisme, nutrition, dépistage des cancers… autant de sujets abordés avec le médecin taitant ou le gynécologue. Explications du Dr Béatrice Guigues, gynécologue à Caen et membre du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (Cngof).

La mesure a été annoncée en avril dernier par le précédent gouvernement : il s’agit de la mise en place, dès le 1er janvier 2018, d’une consultation de prévention pour les jeunes femmes de 25 ans, prise en charge à 100 % par l’assurance-maladie et réalisée soit chez leur médecin traitant soit chez le gynécologue.

Que pensez-vous de la mise en place de cette consultation de prévention ?

Dr Béatrice Guigues, gynécologue : C’est une très bonne mesure. Ce sera l’occasion de parler de prévention à tous les niveaux. Aborder les différents types de contraception, les facteurs de risques comportementaux (tabac et alcool, habitudes alimentaires, activité physique, etc.), les infections sexuellement transmissibles (Ist)…

Mais aussi le dépistage des cancers féminins, le cancer du sein pour celles qui ont des antécédents familiaux et/ou des facteurs de risque car c’est le cancer le plus fréquent chez la femme. C’est aussi la première cause de mortalité par cancer, avec près de 12 000 décès par an. Pourtant, s’il est détecté tôt, ce cancer est guéri dans 9 cas sur 10. Son dépistage est donc un enjeu majeur de santé publique.

Au programme aussi le dépistage des autres cancers en particulier celui du col de l’utérus pour lequel il existe un vaccin qui est loin d’être systématique en France et c’est dommage. A partir de 25 ans, on parlera du frottis et nous pourrons expliquer en quoi il est utile. En France, il est recommandé à partir de 25 ans et jusqu’à 65 ans tous les trois ans.

Pensez-vous que les jeunes filles sont bien informées ?

Elles le sont de plus en plus, mais pas forcément sur tous ces sujets et souvent elles ont de fausses idées sur la pilule, sur les maladies sexuellement transmissibles, sur le vaccin contre le cancer du col… Cette consulation sera l’occasion d’approfondir ces questions et de prendre son temps. Mais on peut consulter son gynécologue bien avant l’âge de 25 ans et lui poser toutes les questions qui préoccupent.