Un plan pour pallier la pénurie de médicaments

Un plan pour pallier aux pénuries de médicaments - crédit photo : 123 RF
Un plan pour pallier aux pénuries de médicaments - crédit photo : 123 RF

Face à une situation qui s’est aggravée en 10 ans, le ministère de la Santé a dévoilé lundi 8 juillet un plan prônant une meilleure circulation des informations, la transparence et la coopération européenne. 

Plus d’un Français sur 4 affirme avoir été en difficulté pour acheter un médicament dont il a besoin. En 2018, les pénuries de médicaments signalées ont été 20 fois plus nombreuses que celles de 2008. 

Pour faire face à cette situation qui concerne tous les médicaments du quotidien, en particulier les corticoïdes, les vaccins ou les anticancéreux, Agnès Buzyn, ministre de la Santé a dévoilé ce lundi 8 juillet sa feuille de route. Ces « grandes orientations » reposent sur un meilleur partage de l’information et une meilleure gestion du « circuit du médicament », du fabricant jusqu’à la pharmacie. 

Ainsi, ce plan vise  à « promouvoir la transparence et la qualité de l’information », a expliqué la ministre. Cela pourra se traduire par exemple par la généralisation de la plateforme permettant aux pharmaciens de signaler les ruptures d’approvisionnement au laboratoire concerné. 

comité de pilotage

La feuille de route prévoit également des mesures ciblées pour chacun des acteurs concernés. Comme donner la possibilité aux pharmaciens de remplacer un médicament indisponible initialement prescrit par un autre médicament, dans le cas où la pénurie concerne un médicament d’intérêt thérapeutique majeur. 

Enfin, le plan préconise également davantage de coopération avec les autres pays européens, qui achètent plus chers que la France les médicaments aux laboratoires. Le ministère propose ainsi de continuer les discussions concernant les achats groupés de médicaments, comme les vaccins, à l’échelle européenne. Autre piste : le partage d’informations sur les pénuries et les causes en Europe. 

Pour assurer la mise en oeuvre de ces mesures, sera créé un comité de pilotage, réunissant l’Agence du médicament (ANSM), les laboratoires pharmaceutiques, les grossistes, des associations de patients, etc.

Ces premières orientations seront enrichies par les propositions des acteurs concernés. Objectif : aboutir à un plan définitif en septembre.