Réforme des retraites : les Mutuelles de France réaffirment leur mobilisation

A l'occasion d'une manifestation contre la réforme des retraites en février 2023 © DR
A l'occasion d'une manifestation contre la réforme des retraites en février 2023 © DR

La Fédération des Mutuelles de France appelle les militants mutualistes à prendre part, dès le 7 mars, aux actions contre le projet de réforme des retraites « inutile et dangereux ». Dans un communiqué, la FMF revient également sur les conséquences délétères du texte gouvernemental sur l’ensemble de la société. En insistant sur le fait que les femmes seront « encore plus perdantes ». Un temps fort de mobilisation est d’ailleurs organisé le 8 mars à l’occasion d’une « grève féministe ».

Les Mutuelles de France (FMF) témoignent une nouvelle fois de leur mobilisation contre la réforme des retraites. Par le biais d’un communiqué de presse, la FMF fustige en effet un projet gouvernemental « réfuté par de nombreux économistes de manière argumentée. En s’appuyant notamment sur les travaux du Conseil d’orientation des retraites. »

Opposition massive

Avec 54 groupements mutualistes fédérés, qui protègent 2 millions de personnes et gèrent 270 établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux, la Fédération rappelle également l’opposition massive « de l’ensemble des centrales syndicales et du mouvement social. Et Selon les enquêtes d’opinion, ce sont plus des deux tiers des personnes interrogées qui s’y opposent. Et 90 % des personnes dans la vie active. »

Prendre part aux actions de mobilisation

C’est pourquoi, la FMF « appelle les militantes et les militants mutualistes à prendre part aux actions qui débutent le 7 mars. Aux côtés de l’ensemble des forces associatives, syndicales et politiques mobilisées contre cette réforme inutile et dangereuse. »

Les conséquences dramatiques du projet de réforme

Pour la FMF, le recul de l’âge de départ à la retraite serait délétère pour l’ensemble de la société. Les conséquences directes et dramatiques seraient alors multiples. « Maladies, incapacités, chômage, creusement des inégalités entre catégories socio-professionnels et entre femmes et hommes. La précarité et la pauvreté des personnes en fin de carrière « ni en emploi, ni en retraite » se développerait. La baisse des pensions s’accentuerait et nous savons à présent que la « pension minimum » à 1 200 euros était un mensonge. »

Les femmes, encore plus perdantes

« Les femmes seront encore les plus grandes perdantes de ce projet de réforme ». Pour la Fédération, cette réforme ferait en effet « encore régresser les droits des femmes. Car elle conduirait à un report effectif de l’âge de départ deux fois plus important pour les femmes que pour les hommes. »

Une pension de retraite inférieure de 40 %

La FMF détaille à ce propos que : « sous l’effet de carrières hachées et de temps partiel très souvent subis, de salaires moindres, les femmes perçoivent aujourd’hui, une pension de retraite inférieure de 40 % en moyenne par rapport à celle des hommes. Sans gain ni pour les uns ni pour les autres, le projet de réforme renforcerait encore ces inégalités. Les femmes seraient encore plus nombreuses à devoir attendre 67 ans pour annuler la décote. Et même après 67 ans, le montant de leur pension serait dégradé car elles n’auraient pas toutes leurs annuités. »

Grève féministe

Les Mutuelles de France appellent donc à poursuivre la mobilisation le 8 mars, aux côtés des organisations syndicales et du mouvement social. Ce jour-là, à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, une grève féministe sera organisée contre la réforme des retraites et pour une égalité salariale.