L’Académie de médecine préconise dans un rapport de mieux prendre en charge le dépistage et la prévention des maladies qui précipitent les personnes âgées dans la dépendance.
Bien vieillir suppose d’effectuer plus de dépistage et de prévention après 45 ans, préconise l’Académie de médecine, dans un rapport. Car on connaît bien les maladies qui précipitent dans la dépendance : diabète, hypertension, insuffisance rénale, pathologies musculo-squelettiques, troubles sensoriels, psychiatriques et cognitifs… La prévention devrait donc être une « priorité nationale » et les dépistages de ces maladies chroniques « organisés et pris en charge par la Sécurité sociale ».
Dépister et prendre en charge le plus rapidement possible
En France, en 2013, le nombre de personnes traitées pour un diabète de type 2, s’élevait à 3 millions. Le pic de prévalence se situe entre 75 et 79 ans. Un bon suivi des diabétiques est indispensable, dès l’apparition de la maladie. Pour ce qui concerne l’hypertension artérielle, son contrôle permettait de réduire de façon significative l’apparition d’une insuffisance cardiaque et la survenue d’accidents vasculaires. Le rapport indique qu’« un traitement correct de l’hypertension artérielle permet de diminuer l’entrée en dépendance, secondaire à des complications cardiaques et neurologiques. Donc, même à un âge très avancé, il est important de faire de bons diagnostics permettant des traitements adaptés à la situation clinique ».
Mais c’est vers 45-50 ans que la prévention devrait être la plus importante avec un contrôle de la vision, de l’audition et de l’hygiène bucco-dentaire. L’Académie préconise des consultations pluridisciplinaires de prévention tous les cinq ans. La lutte contre les addictions devrait être prioritaire : tabac, alcool, autres drogues… Elle insiste sur les deux principales actions préventives que sont une activité physique régulière et une alimentation adaptée. L’activité intellectuelle soutenue tout au long de la vie est un bon moyen de garder « en forme » ses fonctions cognitives.
Le bien vieillir est donc un enjeu de société, sachant que, selon les projections de l’Insee, les plus de 65 ans représenteront, en 2050, plus de 30 % d’une population estimée à 70 millions d’habitants.