Piqûre suspecte en soirée : quels risques ? Comment se protéger ?

Depuis 2021, le phénomène des piqûres suspectes en soirée ou rassemblement prend de l’ampleur. Certaines victimes ressentent des étourdissements, des nausées, des trous de mémoire ou des malaises. © 123RF
Depuis 2021, le phénomène des piqûres suspectes en soirée ou rassemblement prend de l’ampleur. Certaines victimes ressentent des étourdissements, des nausées, des trous de mémoire ou des malaises. © 123RF

Cet été, de nombreux concerts et festivals auront lieu partout en France. A cette occasion, les autorités sanitaires tirent la sonnette d’alarme au sujet de ces piqûres suspectes ou sauvages, administrées aux victimes à leur insu.

Au lendemain de la Fête de la musique, le 21 juin, et à la suite de publications sur les réseaux sociaux visant à « attaquer et à piquer des femmes lors de la Fête de la musique », 145 victimes, pour l’essentiel des femmes, ont porté plainte, pour agression à la piqûre « suspecte », selon France Info. 14 hommes, âgés de 19 à 44 ans, ont été interpellés sur le territoire, le soir même, puis relâchés faute de preuves.

Un phénomène qui prend de l’ampleur

Depuis 2021, le phénomène des piqûres suspectes en soirée ou rassemblement prend de l’ampleur. C’est toujours le même scénario : des personnes (des femmes dans la plupart du temps) se plaignent d’avoir senti des piqûres sur une partie de leur corps : jambes, bras, cou, alors qu’elles étaient dans un festival, une discothèque, une soirée ou un concert. Certaines victimes ressentent des étourdissements, des nausées, des trous de mémoire ou des malaises.

Réagir vite !

La première chose à faire est d’alerter votre entourage et d’être attentif aux symptômes : maux de tête, somnolence, nausées… Observez les parties de votre corps, une piqûre présente une petite marque qui peut être suivie d’un hématome, conseille le site Drogues info service. Tout cela contribuera à rassembler des preuves. Et n’attendez pas, rendez vous immédiatement aux urgences car « le facteur temps est très important », rappelle le ministère de l’Intérieur. « Aux urgences, un médecin pourra vous examiner, faire des prélèvements pour identifier les éventuelles substances injectées. Puis, signalez votre agression au commissariat. »

 Quels risques ?

« Nous avons reçu de nombreux appels de personnes très angoissées qui ont contacté le service suite à une piqûre suspecte, s’inquiétant notamment d’un risque de transmission du VIH », explique l’association Sida info services, nous les rassurons car les agressions par piqûres ont pour but de nuire ou de droguer une personne à son insu, mais le risque de contamination au VIH est nul dans ces circonstances.

Si vous avez un doute au cours d’une soirée, vous pouvez contacter :

le CRAFS (Centre de ressources sur les agressions sexuelles et la soumission chimique). Ils vous aideront à évaluer la situation et à déterminer les démarches à suivre.

Parlez-en. Ne restez pas seul·e. Des professionnels sont à votre écoute. Numéro d’écoute anonyme et gratuit : 0 800 840 800

Services : LiveChat, email et forum ainsi que toutes les infos pratiques à relayer sur : sida-info-service.org

Pour toute question, Drogues info service (0 800 23 13 13) est disponible de 8 heures à 2 heures, sept jours sur sept.