Les Français sont invités à réaliser des bilans de prévention aux âges clés de la vie, pour faire le point sur leur santé. Êtes-vous concerné par ce nouveau dispositif remboursé par l’Assurance maladie ?
Annoncés en 2022, les bilans de prévention ont d’abord été expérimentés dans les Hauts-de-France. En juin, cette opération est généralisée dans toute la France. Ces rendez-vous pris en charge à 100 %, permettent aux patients et aux professionnels de santé d’aborder les habitudes de vie, d’identifier des facteurs de risque de maladies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires…), de réaliser des dépistages (cancers, IST…) et des rappels de vaccination. 21 millions de Français sont concernés.
Rappelons que selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies chroniques représentent la première cause de mortalité mondiale. En Europe, elles concourent à près de 86 % des décès.
« Mon bilan de prévention » : pour qui ?
Quatre tranches d’âges sont ciblées : 18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans, et 70-75 ans. Chaque Français pourra bénéficier de conseils adaptés et ciblés, selon son âge et ses besoins. On y parlera alimentation, sommeil, activité physique, santé mentale, ou encore santé sexuelle.
Chaque bilan prévention sera également l’occasion d’informer les assurés sur les différents dispositifs de santé publique, tels que les campagnes de vaccination ou encore les dépistages organisés des cancers et ainsi lutter contre l’apparition de maladies telles que le diabète ou encore les maladies cardiovasculaires.
Comment ça marche ?
Les assurés concernés peuvent effectuer leur bilan de prévention auprès de leurs professionnels de santé habituels, ou d’un professionnel inscrit sur le site sante.fr. Les infirmiers, pharmaciens, sages-femmes sont également habilités à le faire. Mais, il faut qu’ils soient « volontaires ».
Le bilan dure de 30 à 45 minutes. L’assuré remplit en amont un auto-questionnaire adapté à son âge, comprenant des questions sur ses antécédents, ses habitudes (alimentation, activité physique, conduites addictives…), d’éventuels symptômes, son état mental, s’il a subi des violences…
Lors du rendez-vous, le professionnel propose des solutions pour changer les habitudes. Il peut également prescrire des analyses complémentaires et/ou oriente le patient vers un spécialiste. Un « plan personnalisé de prévention » est établi et transmis au médecin traitant.
L’assuré n’aura rien à débourser. Le bilan de prévention est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie. Quant au soignant, il est rémunéré à hauteur de 30 euros (31,50 euros en Outre-mer), entièrement pris en charge par l’Assurance maladie. Dans certaines situations précises, il pourra facturer un acte supplémentaire, par exemple un frottis, un examen clinique ou un acte de vaccination.