Lutter contre l'antibiorésistance

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La surconsommation et la mauvaise utilisation des antibiotiques favorisent la résistance de super-bactéries. En 2050, l’antibiorésistance devrait faire 10 millions de victimes  par an dans le monde, d’après un rapport britannique.

D’ici à 2050, la résistance aux antibiotiques devrait faire dix millions de victimes par an, dans le monde, d’après une enquête commandée par le gouvernement britanique.

L’antibiorésistance, un enjeu de santé publique

Le rapport préconise une série de mesures sur la façon d’utiliser les antibiotiques car non seulement nous en consommons beaucoup mais ils sont souvent mal utilisés. Ce qui favorise la résistance de super-bactéries. Depuis mi-2014, date du lancement de l’étude, plus d’un million de personnes sont mortes dans le monde à cause d’une infection liée à la résistance aux antibiotiques, souligne le rapport. D’ici à 2050, le bilan pourrait s’alourdir allant jusqu’à 10 millions de décès par an pour un coût pouvant aller jusqu’à 100 000 milliards de dollars. Information auprès des médecins (test préalable confirmant le caractère bactérien des infections de leurs patients) mais aussi des laboratoires pour qu’ils développent la recherche de nouvelles molécules qui stagne actuellement car cette recherche n’est pas rentable.

L’élevage animal, concerné aussi

Le changement d’habitude doit être une réalité dans l’élevage animal aussi. Ce dernier, serait responsable de la moitié de la consommation mondiale d’antibiotiques, et parfois beaucoup plus dans certains pays émergents.

En France, depuis 1999, un suivi des ventes de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques a été mis en place par l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail (Anses). Le suivi des ventes d’antibiotiques permet d’évaluer leur utilisation et de suivre l’évolution des pratiques en matière d’antibiothérapie chez les différentes espèces animales. Les informations recueillies sont un des éléments indispensables, avec le suivi de la résistance bactérienne, pour permettre une évaluation des risques liés à l’antibiorésistance.