L’Ivg est un droit, même en période de confinement

Droit à l'avortement pendant le confinement, Planning familial DR
Planning familial, droit à l'avortement pendant le confinement DR

Le Planning familial alerte sur le fait que l’interruption volontaire de grossesse (Ivg) est non seulement un droit, mais doit rester un soin d’urgence, même en période de confinement. Le 0 800 08 11 11 est à la disposition des femmes.

Même si nous sommes tous confinés, le droit à l’avortement reste en vigueur et doit être considéré comme un soin d’urgence. C’est le message que Sarah Durocher, co-présidente du Planning familial, invitée de France info ,le 2 avril, a voulu faire passer. Elle remarque que les appels au numéro vert d’information sur l’Ivg, le 0 800 08 11 11, ont augmenté de 50 % depuis le début du confinement.

« On a un grand nombre d’appels depuis le début du confinement et on a des interpellations de la part de femmes et de personnes sur des craintes de ne pas pouvoir accéder à l’avortement, la crainte de ne pas réussir à accéder à ce droit-là », insiste Sarah Durocher.

Pendant le confinement, la pratique des Ivg continue

Le Planning familial et les organisations féminines font passer le message que l’Ivg fait partie des soins auxquels les femmes ont accès même pendant cette crise sanitaire. La continuité des soins est primordiale pour éviter que des avortements clandestins, « artisanaux », ou médicamenteux sans avis médical, aient lieu. Ce qui pourrait entraîner des complications ou les mettre les femmes en danger. Pour le Planning familial, « Le droit à l’avortement doit se poursuivre pour que les femmes évitent de se retrouver avec des grossesses non désirées. »

Assouplir les règles de l’avortement

Des hommes et femmes politiques – notamment la sénatrice Laurence Rossignol – des associations, Planning familial compris, et des professionnels de santé ont milité pour assouplir les règles de l’Ivg et proposé un amendement pour étendre (jusqu’à 16 semaines) le délai légal, qui est de 14 semaines après la fin des dernières règles. Amendement refusé par le gouvernement.

De son côté, Olivier Véran, ministre de la Santé, a assuré que des « dispositions seraient prises dans les plus brefs délais « pour faciliter l’accès à l’Ivg médicamenteuse qui doit être encouragée pendant l’épidémie de coronavirus. Il souhaite « que la première consultation et que la consultation de suivi après prise de la pilule abortive puissent être faites par téléconsultation ».

Téléconsultation, examens concentrés en une seule visite médicale dans un lieu proche de la patiente… Bref, des solutions sont à l’étude par l’ensemble des professionnels de santé pour répondre à toutes les demandes dans le délai le plus bref, tout en limitant les déplacements des patientes.

Numéro vert gratuit du Planning Familial : 0 800 08 11 11 du lundi au samedi de 9 h à 20 h.

Tribune dans le journal le Monde, d’une centaine de professionnels de l’Ivg le 31 mars.