Les enfants handicapés de l’aide sociale, ces petits « invisibles »

A l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, le 20 novembre, le Défenseur des droits et la Défenseure des enfants, son adjointe, rendent public leur rapport annuel. Les enfants handicapés sont « les plus exposés à des vulnérabilités accrues et à des dénis de leurs droits », alertent les auteurs du rapport.

Sur les 308 000 enfants qui font l’objet d’une mesure de l’aide sociale à l’enfance, 70 000 seraient porteurs de handicap. Le rapport du Défenseur des droits de l’enfant, rendu à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, le 20 novembre, consacre l’essentiel de ces pages à ces petits « invisibles » qui sont les plus exposés à des vulnérabilités accrues et à des dénis de leurs droits. 

Les petits handicapés sont « invisibles » dans les politiques publiques

Les enfants handicapés font l’objet de dispositions spécifiques : accès aux soins, droit à l’éducation, notamment, l’article 23 de la Convention des droits de l’enfant leur reconnaissent le droit à « mener une vie pleine et décente, dans des conditions qui garantissent leur dignité, favorisent leur autonomie et facilitent leur participation active à la vie de la collectivité ».
Or, les auteurs insistent sur le fait que ces petits handicapés de l’aide sociale sont « invisibles » dans les politiques publiques d’accompagnement du handicap.

Pourtant, ces enfants handicapés devraient faire l’objet d’une « double attention et d’une double protection », lit-on dans le rapport qui fait des propositions concrètes et notamment la création de places en établissements spécialisés, du développement  d’équipes mobiles, sanitaires et médico-sociales, en appui des structures et des familles d’accueilet de sensibiliser les acteurs de l’Education nationale au handicap et aux spécificités d’une prise en charge par le dispositif de protection de l’enfance.
 
Les familles d’accueil doivent être plus accompagnées en cas survenue d’un handicap ( soutien à la parentalité, suivi psychologique…), la désignation d’un « médecin référent protection de l’enfance », désigné au sein des services du département, interlocuteur des médecins libéraux et hospitaliers.

En ce qui concerne la scolarité, elle est un axe déterminant pour les enfants relevant de la protection de l’enfance, d’autant plus lorsqu’ils sont en situation de handicap. Le rapport préconise de « renforcer les liens entre l’Education nationale et l’aide sociale à l’enfance de manière à favoriser la remobilisation des enfants autour de projets éducatifs conformes à leurs potentiels et à leur permettre de réussir dans toute la mesure de leurs capacités. »