Le 3919, pour les femmes victimes de violences

Le 3919, ligne d’information téléphonique nationale destinée aux femmes victimes de violences, a traité plus de 50 000 appels en 2014.

Le 3919 est un numéro destiné aux femmes victimes de toute sortes de violences (harcèlement, viol…) mais ce sont les violences conjugales qui représentent le plus grand nombre d’appels (98 %), selon un bilan publié par l’association qui la gère, la Fédération nationale solidarité femmes.

Le 3919 a reçu 72 138 appels en 2014 (+52 % par rapport à 2013) et en a traité 50 780 (+106 %), selon ce bilan publié à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, mercredi 25 novembre.

Dans plus de 70 % des cas, les femmes victimes ont appelé elles-mêmes, les autres appels provenant principalement de proches.

Dans près de 97 % des cas, la victime est une femme et l’agresseur est un homme (mari, compagnon ou «ex»).

Les victimes résidaient principalement en Ile-de-France, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nord-Pas-de-Calais et Pays de la Loire, plus de la moitié avaient entre 30 et 49 ans.

Le fait d’être enceinte ou d’avoir des enfants en bas âge sont « des facteurs de risque majeur » d’apparition ou d’aggravation des violences observées au 3919, ce qui rejoint les données d’autres enquêtes.

Les violences conjugales peuvent être verbales (cris, injures), psychologiques (humiliation, menaces), physiques (coups, brûlures, séquestration), sexuelles, économiques (privation de ressources, interdiction de travailler) ou administratives (confiscation de papiers…).

40 % des victimes ont déclaré avoir contacté les services de police ou gendarmerie et, sur ce nombre, plus d’une sur deux a porté plainte.

Les violences faites aux femmes ont un impact direct sur leur santé

Chaque année, 216 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur ancien ou actuel partenaire intime (mari, concubin, pacsé, petit-ami…). [fn]source ministère : http://stop-violences-femmes.gouv.fr/Les-chiffres-de-reference-sur-les.html[/fn]Celles-ci ont un impact sur leur santé physique dans un cas sur trois et psychique dans 87% des cas. Ces femmes souffrent de lésions traumatiques : ecchymoses, hématomes, contusions, plaies, brûlures, morsures, traces de strangulation, mais aussi fractures. Elles font cinq fois plus de tentatives de suicide que dans la population générale. Les dégâts psychiques sont importants : perte de l’estime de soi, dépression, troubles du sommeil et de l’alimentation, troubles gastro-intestinaux, syndrome du côlon « irritable »…

 

Se renseigner sur les lois qui protègent les femmes sur le site du ministère.