Alors que la détresse psychologique des étudiants est au cœur de toutes les préoccupations, la Fondation FondaMental dévoile les résultats d’une enquête réalisée par Ipsos. Elle met en lumière des résultats alarmants et rappelle l’urgence d’agir pour mieux prendre en charge ces jeunes, plus atteints que l’ensemble de la population.
• 32 % des 18-24 ans ont un trouble de santé mentale, + 11 points par rapport à l’ensemble de la population.
• 2 jeunes sur 3 estiment que la crise actuelle liée à la Covid-19 va avoir des conséquences négatives sur leur propre santé mentale (61%, + 11 points par rapport à l’ensemble des Français). Et ils sont encore plus pessimistes en ce qui concerne celle de leurs proches (74 % estiment qu’elle va être impactée) et celle des Français en général (91 %).
• 2/3 des 18-24 ans avouent que les émotions ressenties au cours des 2 dernières semaines ont rendu difficile leur travail, la vie à la maison ou l’entente avec d’autres personnes (+ 13 points par rapport à l’ensemble des Français).
• 40 % des jeunes de moins de 25 ans rapportent un trouble anxieux généralisé (+ 9 points par rapport à l’ensemble des Français). Parmi les 22-24 ans, plus fréquemment isolés, hors du foyer familial, près d’1 sur 2 avoue des niveaux de problèmes qui font suspecter un seuil d’anxiété nécessitant une évaluation clinique psychiatrique (47 % contre 31 % pour les 18-21 ans).
• Un peu plus d’1 jeune sur 5 de moins de 25 ans rapporte des symptômes de troubles dépressifs modérément sévères ou sévères (21 %). La tranche des 22-24 ans semble là encore plus touchée que les autres (24 %, presque 1 sur 4, contre 16 % pour les 18-21 ans).
• Presque 3 jeunes sur 10 ont pensé qu’il vaudrait mieux qu’ils soient morts ou ont songé à se blesser.
Le manque de connaissances qu’ont les jeunes des maladies mentales rend problématique la mise en place d’une politique de prévention réellement efficace. Ils avouent ne pas savoir grand-chose sur les structures disponibles en cas de problème de santé mentale (seulement 46 % disent se sentir bien informés sur le sujet), sur les facteurs de risques (40 %), la conduite à tenir en cas de problème rencontré par un proche (40 %), les traitements existants (32 %) ou encore la prévention (36 %). Seulement 56 % des 18-25 ans s’estiment bien informés sur les professionnels de santé à consulter en cas de questions sur leur santé mentale (56 % contre 44 % qui déclarent au contraire ne pas savoir). Une situation également préoccupante à l’échelle internationale : les troubles anxiodépressifs des jeunes Français sont similaires à ceux des jeunes Européens, Américains ou Chinois.
Pour répondre à l’urgence d’apporter une aide aux nombreux étudiants en situation de détresse psychologique, la Fondation FondaMental a conçu et mis en œuvre des solutions adaptées. Début janvier 2021, elle a lancé avec le soutien de la Région Ile-de-France une plateforme de conseils et de téléconsultations gratuites pour les étudiants :
Ecoute Etudiants Île-de-France propose à tous les étudiants :
• les moyens de faire le point sur leur état psychologique ;
• des « clés et astuces », outils d’aide face au mal-être, à l’anxiété, aux idées noires, aux difficultés de concentration, et aux troubles du sommeil ;
• de 1 à 3 consultations longues (45 mn), assurées par des psychologues spécialisés dans les thérapies cognitives et comportementales, et, grâce au soutien de la Région, gratuites pour les étudiants et apprentis d’Ile-de-France.