La précarité : une réalité pour bon nombre d’étudiants

étudiant, précarité, aides sociales ©123 RF
étudiant, précarité, aides sociales ©123 RF

Aides sociales en baisse, loyers de plus en plus élevés, la vie de nombreux étudiants ressemble à une véritable galère. Après la tentative de suicide d’un étudiant lyonnais, le 13 novembre dernier, des manifestations ont eu lieu partout en France.

Les étudiants ont manifesté pour réclamer des aides plus importantes afin de lutter contre la précarité et pouvoir suivre leurs études dans de bonnes conditions. En effet, dans son rapport annuel sur le coût de la vie étudiante, l’Unef, syndicat étudiant, rapporte une augmentation du coût de la vie étudiante de 2,83 % par rapport à 2018. Environ 20 % des étudiants vivent en dessous du seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 60 % du revenu médian, qui est de 987 € par mois.

Peu d’étudiants ont droit à des aides

La majorité des étudiants ne peuvent prétendre à des aides financières, car l’obtention et le maintien des bourses sont soumis à des critères très précis. Résultat : 46 % des étudiants travaillent pendant l’année scolaire, ce qui a une incidence négative sur leurs études. Ces conditions de vie se répercutent aussi sur leur santé. Selon l‘Observatoire de la vie étudiante, environ 60 % des étudiants interrogés en 2016 éprouvaient de la fatigue, autant souffraient de stress, quand 45 % évoquaient des troubles du sommeil et 32 % parlaient de déprime.

Les aides

Bourse : il faut avoir moins de 28 ans et, surtout, que les parents ne dépassent pas un certain niveau de revenus.

Les étudiants boursiers sont, par ailleurs, dans l’enseignement supérieur public, dispensés du paiement des frais d’inscription et de la Contribution de vie étudiante et de campus. Demande à faire auprès du centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous).

Les étudiants en difficulté sont éligibles à un autre dispositif de soutien financier : l’aide spécifique ponctuelle, dont les modalités sont détaillées sur le site du ministère.

Logement : pour les étudiants de milieu modeste, attribué selon les mêmes critères que les bourses. En France, l’an dernier, si on comptait 712 000 étudiants boursiers, le nombre de places en cité universitaire était d’environ 170 000 selon le syndicat Solidaires étudiant-e-s.

Les loyers varient entre 200 et 500 euros par mois pour une chambre ou un studio dans une cité U.

A noter : les étudiants peuvent avoir droit à l’Apl. Renseignements sur le site de la Caf.