
Pas facile d’arrêter de fumer. La Journée mondiale sans tabac, qui a lieu le mardi 31 mai, est l’occasion de donner des pistes pour ceux qui veulent en finir avec la cigarette.
Lancée par l’OMS en 1987, cette campagne de sensibilisation met en lumière les risques du tabac pour la santé et accompagne les fumeurs dans leur sevrage.
Le tabagisme, deuxième cause de décès dans le monde
Avec plus de 6 millions de morts par an, le tabagisme est la deuxième cause de décès dans le monde. En France, le nombre de fumeurs réguliers et occasionnels est estimé à plus de 15 millions de personnes. Parmi eux, 34,6 % sont des hommes et 26,5 % sont des femmes. Le tabagisme est en augmentation chez les femmes depuis le début des années 1970.
« Le tabac est le premier facteur de risque de cancer, responsable d’un cancer sur cinq et d’un décès sur trois par cancer. Consommer du tabac augmente le risque de 17 localisations différentes de cancer », rappelle l’Institut Curie.
75 000 décès sont attribuables au tabagisme, soit environ 13 % des décès survenus en France. En moyenne, un fumeur régulier sur deux meurt des conséquences de son tabagisme.
Santé publique France
Dire non à la cigarette
Le tabagisme est une addiction et comme toute dépendance, il est très difficile d’en sortir. Pour aider les fumeurs à arrêter sans les culpabiliser, cette journée met en lumière les différents moyens pour y arriver.
Première leçon : un fumeur accompagné par un professionnel de santé pour arrêter de fumer a davantage de chances de réussir. C’est le crédo de la Haute autorité de santé (HAS), qui recommande aussi un soutien psychologique et « un traitement médicamenteux si nécessaire. »
Les substituts nicotiniques
Les substituts nicotiniques constituent une aide efficace pour arrêter de fumer. Ils fournissent au corps l’équivalent de la nicotine contenue dans la cigarette en évitant la toxicité de celle-ci. Avec une dose adaptée au tabagisme de la personne, le fumeur ne souffre plus du manque et la dépendance physique disparaît progressivement.
Ils existent sous plusieurs formes galéniques et dosages et sont utilisables selon différentes voies d’administration : patchs à action lente, ou formes orales (gommes, pastilles) et inhaleur à action rapide. Ils contiennent une quantité de nicotine plus ou moins importante suivant les dosages.
Qui peut prescrire des substituts nicotiniques ?
Ces traitements peuvent être prescrits par de nombreux professionnels de santé : médecins (y compris le médecin du travail), sages-femmes, infirmiers, chirurgiens-dentistes, masseurs-kinésithérapeutes. Les sages-femmes peuvent aussi les prescrire à l’entourage de la femme enceinte ou accouchée. Une prescription d’un de ces professionnels est nécessaire pour pouvoir bénéficier d’un remboursement.
Depuis le 1er janvier 2019, les substituts nicotiniques sont remboursés à 65 % par l’Assurance maladie. Le ticket modérateur peut être pris en charge par votre complémentaire santé.
Assurance maladie
Consultez la liste des substituts nicotiniques pris en charge par l’Assurance maladie (PDF).
Le site Tabac Info Service est une référence : des experts proposent un accompagnement personnalisé gratuit, par des tabacologues, du e.coaching, des informations fiables… Un numéro de téléphone (3989) accessible du lundi au samedi de 8 heures à 20 heures.
Quid de la vapoteuse ?
La vapoteuse est une aide, mais elle n’est pas un traitement comme les substituts. Les fumeurs retrouvent le geste et il n’y a pas de combustion, c’est donc moins dangereux pour la santé. On peut la combiner avec des substituts pour plus d’efficacité. Les addictologues attirent l’attention sur les « puffs » (« bouffée » en anglais), ces cigarettes électroniques jetables qui font fureur dans les cours de récréation. Attention : elles sont interdites en France.