La dépression post-partum touche environ 15 % des jeunes mamans. Afin de déceler les premiers signes, un entretien postnatal sera obligatoire pour les femmes venant d’accoucher. A partir du 1er juillet 2022. Explications.
La dépression après un accouchement est un trouble mal diagnostiqué. L’entretien post-partum effectué précocement serait un bon moyen de la détecter et d’inciter les jeunes mères à en parler.
Entretien post-partum : mode d’emploi
Un entretien postnatal précoce, c’est à dire entre la quatrième et la huitième semaine qui suit l’accouchement, sera obligatoire pour les jeunes mamans à partir du 1er juilllet. Pris en charge par l’Assurance maladie.
Cet entretien post-partum, comme les visites trimestrielles de grossesse, fait partie du suivi de la mère.
Pour les femmes qui présenteraient des signes de dépression du post-partum, un second entretien pourra être réalisé entre la dixième et la quatorzième semaine après la naissance de bébé.
Si des signes de dépression sont détectés, la mère sera orientée vers un psychiatre ou un psychologue.
Dépression post-partum, c’est quoi ?
La dépression post-partum survient généralement dans les deux à huit semaines après l’accouchement. A ne pas confondre avec le baby-blues, qui est une déprime passagère souvent ressentie par les mères quelques jours après l’accouchement.
La dépression du post-partum peut apparaître pendant l’année suivant l’accouchement.
Elle touche principalement les mères (mais on compte 8 % des pères qui en souffrent).
On la reconnaît grâce à des signes, qui s’installent pendant au moins deux semaines :
- sensation d’épuisement ;
- difficultés à s’occuper de son bébé ;
- incapacité à réaliser les tâches du quotidien ;
- perte de plaisir ;
- tristesse sans raisons apparente, larmes ;
- pensées négatives ;
- difficultés à dormir ;
- manque d’appétit.
Heureusement, la dépression du post-partum est une maladie qui se soigne. Si on reconnaît un ou plusieurs symptômes, mieux vaut en parler rapidement à un professionnel de santé. On peut se tourner vers notre sage-femme, notre médecin, aller en PMI ou dans un lieu d’accueil parent-enfant. Cette prise en charge permettra d’éviter des conséquences parfois graves pour la santé de la mère et de l’enfant.