Fournitures scolaires : l’Anses réclame une réglementation sur la composition des produits

Fournitures scolaires : l’Anses réclame une réglementation sur la composition des produits © 123 RF
Un étude de l’association de consommateurs Que Choisir dévoile la présence de composantes nocives dans plusieurs fournitures scolaires. © 123 RF

Une étude menée sur les fournitures scolaires les plus répandues révèle la présence de produits nocifs dans la composition de plus d’un tiers d’entre elles. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) déplore l’absence de réglementation à ce sujet. Et demande un encadrement similaire à celui des jouets.

A quelques jours de la rentrée scolaire, les révélations de Que Choisir concernant les fournitures scolaires font grand bruit. Dans sa publication mensuelle et sur son site, l’association de consommateurs dévoile en effet la présence de composantes nocives dans plusieurs de ces produits. Les tests ont été menés sur les fournitures les répandues dans le commerce. Parmi lesquelles figurent notamment des cartouches d’encre, des crayons à papier, de la colle, des marqueurs et des stylos à bille… « Sur 52 produits testés, 19 d’entre eux sont à éviter. Soit plus du tiers de l’échantillon », alerte Que Choisir. Les tests révèlent la présence de perturbateurs endocriniens, de composés cancérogènes, toxiques ou allergisants…

Inhalées, ingérées ou en contact avec la peau 

Quelques mois plus tôt, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) publiait un communiqué appelant à renforcer la sécurité sur les fournitures scolaires. « Inhalées, ingérées ou en contact avec la peau, les substances chimiques présentes dans les fournitures scolaires ou de bureau peuvent pour certaines d’entre elles entraîner des effets sur la santé », explique l’agence. 

Absence de réglementation 

Par ailleurs, l’Anses regrette l’absence de réglementation sur la question. « Ni en France ni en Europe ». Aucun encadrement n’existe en effet pour l’instant sur la composition, la fabrication et l’utilisation de ces produits. Ainsi, l’agence réclame que l’ensemble des fournitures scolaires relèvent de la règlementation relative à la sécurité des jouets. « Cette évolution réglementaire favorisera la réduction, voire la suppression de la majorité des substances identifiées », précise-t-elle.

Eviter les substances parfumantes et les paillettes

Pour le moment, il n’existe aucun moyen de vérifier la composition des fournitures scolaires. Les fabricants n’ont toujours pas l’obligation de lister les produits utilisés. Ni d’apposer un pictogramme sur la nocivité des composants. Pour pallier ce manque d’information, l’Anses conseille « de privilégier les fournitures ne contenant ni substances parfumantes, ni paillettes. Ou autre artifice pouvant induire des comportements détournés par les enfants, tels que le « machouillage », voire « l’ingestion », explique Céline Dubois coordinatrice de cette expertise au sein de l’agence.