Vêtements neufs : ça vous gratouille ou ça vous chatouille ?

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L’Anses publie un rapport sur la toxicité des vêtements et des chaussures neufs et conseille de les laver avant de les porter pour limiter le risque d’allergies.

« Ça vous gratouille ou ça vous chatouille ? », la célèbre phrase du Dr Knock dans pièce de Jules Romain, pourrait s’appliquer aux vêtements et chaussures neufs que nous portons. Dans un rapport, l’Agence de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail (Anses), met en évidence que bon nombre d’entre eux contiennent des doses importantes de produits chimiques pouvant provoquer des allergies.

Laver avant de porter

L’Anses suggère de laver en machine les vêtements et les chaussures neufs ayant un contact avec la peau avant de les porter, pour limiter le risque d’allergie. En 2011, lit-on dans le rapport, des chaussures fabriquées en Asie contenant des doses très importantes de Dimethylfumarate (Dmfu) ont provoqué de graves allergies chez plusieurs personnes. On trouve dans l’étude de l’agence la liste (à rallonge), des produits chimiques contenus dans les vêtements, certains étant classés comme cancérigènes. Et ce n’est pas tout, certains contiennent même des métaux lourds : cobalt, cuivre, antimoine, plomb, cadmium, mercure.

Au moindre doute, il faut consulter

Si après avoir porté un vêtement neuf, vous éprouvez des démangeaisons ou remarquez des irritations qui apparaissent, il est important de consulter le médecin traitant ou un dermatologue. En France, on estime que 1% à 5% des cas d’allergies ou de dermatites de contact sont en lien avec l’habillement et 3% à 11% avec des chaussures.

Les recommandations de l’Anses

La meilleure solution est d’abaisser le maximum réglementaire des produits chimiques et notamment du chrome 6 dans les articles en cuir. Elle a en effet observé des réactions allergiques en dessous du « seuil réglementaire ».

Elle préconise également de fixer un maximum pour le nickel dans les textiles.

Pour les chaussures et les vêtements, l’Anses recommande de « s’assurer auprès de leurs fournisseurs de l’absence de substances Cmr (cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction).

Le rapport de l’Anses tombe à pic car des décisions doivent être prises au niveau européen pour limiter les substances à risque dans les textiles.