Trop de médicaments encore prescrits sous leur nom de marque commerciale

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Depuis un an, les médecins doivent prescrire les médicaments sous le nom de la molécule et non pas sous le nom de la marque. Pourtant, la plupart préfèrent toujours prescrire la marque, d’après une enquête du magazine Ufc-Que choisir. 

D’après une enquête du magazine Ufc-Que choisir, près des trois quarts des médicaments sont encore prescrits sous leur nom de marque commerciale et non pas sous celui de leur molécule, qui peut donner lieu à la délivrance de génériques.

Pourtant, depuis le 1er janvier 2015, tous les médecins ont obligation de prescrire les médicaments en Dénomination commune internationale (Dci), c’est-à-dire à partir du nom de la molécule. Le nom commercial peut être mentionné mais uniquement en complément. La Dci est une désignation scientifique correspondants aux principes actifs d’un médicament : exemple, le paracétamol, la morphine sont des Dci.

« Sur les 2 729 médicaments prescrits, seuls 13 % étaient inscrits en Dci. 14 % supplémentaires comportaient la Dci ainsi que le nom de marque, comme le tolère la loi, mais 73 % des médicaments étaient prescrits avec le seul nom de marque », d’après l’enquête.

« Ce sont les médecins spécialistes qui sont les plus mauvais élèves avec 85 % des médicaments prescrits seulement avec le nom de marque (70 % pour les généralistes). »

« La prescription en Dci est pourtant une nécessité de santé publique. En effet, sa généralisation sera un moyen efficace de lutter contre le surdosage ou les interactions médicamenteuses, en évitant le piège des noms de marque qui masquent les molécules présentes », affirme le magazine. De plus, la Dci est identique dans tous les pays, une ordonnance en Dci peut être comprise dans n’importe quelle pharmacie, quel que soit le pays où vous êtes.

Pour l’instant, la loi ne prévoit pas de sanction pour les médecins qui ne la respectent pas.