Sport sur ordonnance : bientôt un dictionnaire de référence pour les médecins

Les médecins qui voudront prescrire du sport sur ordonnance auront à leur disposition un dictionnaire qui les aidera à définir les conditions de la pratique sportive pour leurs malades.

Bientôt, les médecins qui voudront prescrire du sport à leurs patients pourront s’appuyer sur un dictionnaire, sorte de Vidal de référence destiné à les aider à définir les conditions de la pratique sportive pour leurs malades selon leur maladie.

En mai 2015, les députés ont adopté un amendement autorisant les médecins à prescrire officiellement des activités sportives à leurs patients. La majorité des professionnels ont accueilli favorablement cette loi.

Un dictionnaire sport et santé de référence

Sous l’implulsion du Pr Alain Calmat, ancien ministre et patineur de haut niveau, qui a sollicité 160 professionnels, entraîneurs, médecins, représentant toutes les disciplines, l’idée d’un document pour aider les professionnels a vu le jour. Disponible depuis quelques jours sur le site du Cnosf (Comité national olympique et sportif français), il recense chaque geste, chaque entraînement pour toutes les maladies qui ont été réparties en quatre grandes familles : diabète et maladies métaboliques ; cancer ; maladies cardio-vasculaires ; effets du vieillissement. Tous les sports sont répertoriés et classées par ordre alphabétique.

Toutes les fédérations n’ont encore pas toutes, répondu à l’appel, mais le Pr Alain Calmat a bon espoir, car les médecins veulent être capables de répondre aux demandes de leurs patients, qui sont de plus en plus nombreux à être en en recherche de thérapeutiques non médicamenteuses.

Fin 2017, une version électronique complète et précise devrait être disponible pour les médecins.

Quel remboursement ?

La Ville de Strasbourg a été l’une des premières villes à prendre à bras-le-corps la question du sport comme moyen thérapeutique complémentaire et expérimente depuis 2012 des séances sur ordonnance pour les malades chroniques. C’est la Ville et divers organismes de sport qui financent la première année pour donner un coup de pouce. Mais ensuite, la pratique sportive doit être prise en charge par le patient. Car pour l’instant, bien que le sport ait été prescrit sur l’ordonnance, le patient ne peut pas se faire rembourser par la Sécurité sociale. Certaines mutuelles peuvent le prendre en charge, selon le type de contrat.