Rentrée scolaire : quelles aides pour les enfants Dys ?

Les troubles Dys, très invalidants, sont encore mal connus du grand public. Pourtant, chaque année, des milliers d’enfants atteints de ces troubles font leur rentrée scolaire.

Dyslexie, dysphasie, dysgraphie ou encore dyscalculie, dysorthographie ou dysphasie sont des troubles de l’apprentissage. Ils apparaissent dès l’enfance, avant ou lors des premiers apprentissages (fin de maternelle, CP/CE1), et persistent à l’âge adulte s’ils ne sont pas très tôt pris en charge. A l’heure de la rentrée scolaire, comment aider ces enfants ?

Les aides pour les enfants Dys 

Une fois le trouble reconnu par l’orthophoniste et le médecin, l’enfant peut bénéficier d’un nouveau dispositif depuis la rentrée 2014 : le plan d’accompagnement personnalisé (Pap). Demandé par les parents ou l’école, il permet d’obtenir des aménagements pédagogiques. Si la demande se fait facilement, la mise en place est souvent compliquée, car les enseignants doivent adapter leur pédagogie face à l’élève souffrant de troubles Dys, ce qui suppose une bonne connaissance de ces troubles et une organisation de toute l’équipe pédagogique.

« Les parents doivent être très attentifs au suivi du plan à l’école, explique Sandrine, maman de Romain, dyslexique, et savoir aussi que l’on peut déclarer notre enfant en affection de longue durée (Ald). »

En effet, cela permet une prise en charge à 100 % des soins en orthophonie notamment, mais pas seulement. « Pour mon fils, l’accompagnement en taxi de l’école chez l’orthophoniste est pris en charge totalement par la Sécurité sociale, ce qui me soulage dans mon emploi du temps et ne me contraint pas à quitter mon travail après l’école, pour l’accompagner à sa séance », complète Sandrine, soulagée.

Il suffit que le médecin traitant, après avoir posé le diagnostique de trouble de l’apprentissage, remplisse une demande en affection de longue durée à l’aide d’un formulaire comme pour n’importe quelle maladie.

Dys, les repères

La Fédération française des Dys les regroupe en six catégories :

• les troubles spécifiques de l’acquisition du langage écrit, communément appelés dyslexie (lecture) et dysorthographie (orthographe) ;
• les troubles spécifiques du développement du langage oral, communément appelés dysphasie (difficulté à s’exprimer oralement) ;
• les troubles spécifiques du développement des processus attentionnels et/ou des fonctions exécutives, communément appelés troubles d’attention avec ou sans hyperactivité ;
• les troubles spécifiques du développement des processus mnésiques  (mémoire) ;
• les troubles spécifiques des activités numériques, communément appelés dyscalculie (mauvaise perception des quantités numériques, sens du nombre).

Des centres de référence existent au sein de centres hospitaliers universitaires, permettant une intervention pluridisciplinaire chez les patients présentant les cas les plus complexes.