Procès France Télécom : peines maximales requises

Didier Lombard, Pdg de France Telecom. Nicolas TAVERNIER/REA

Peines maximales requises pour les anciens dirigeants de France Télécom, dont le procès se déroule en ce moment. Entre 2007 et 2009, plusieurs dizaines de salariés s’étaient suicidés.

L’ancien Pdg de France Télécom, Didier Lombard, et d’autres dirigeants sont jugés pour « harcèlement moral » et « complicité de harcèlement moral ». A l’époque, il s’agissait de faire partir, ou plutôt de se « débarasser » de 22 000 salariés et d’encourager à la mobilité pour 10 000 autres.

Le harcèlement moral comme technique managériale

France Télécom, (maintenant Orange) est devenue en quelques années, le symbole de la souffrance au travail. Ce procès marquera l’histoire. Mise au rebus, harcèlement moral, humiliations, toutes les techniques étaient bonnes pour brutaliser les salariés, afin de « restructurer » l’entreprise. Conséquence ? Le suicide de plusieurs d’entre eux, qui ont laissé des courriers accablants pour la direction. Au même moment, le patron Didier Lombard avait assuré mettre fin à « cette mode des suicides ». Ce qui avait attisé la colère des syndicats.

Des peines d’emprisonnement requises

Le parquet a donc demandé 75 000 euros d’amende contre France Télécom, première entreprise du Cac 40 (la somme n’est-elle pas dérisoire ?) à être jugée pour « harcèlement moral », et un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende contre l’ex-Pdg, l’ex-numéro 2 Louis-Pierre Wenès et l’ex-Drh Olivier Barberot.

Contre les quatre responsables qui étaient jugés pour « complicité de harcèlement moral », le parquet a requis huit mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende.