Pollution et démence : un lien ?

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Vivre à moins de 50 mètres d’une route très fréquentée augmenterait de 7 % le risque de développer une démence, d’après une enquête publiée dans The Lancet.

La pollution a un effet néfaste sur la santé physique et serait responsable de 48 000 décès par an, mais elle en aurait aussi sur la santé mentale. « Le fait de vivre à moins de 50 mètres  d’une voie de circulation importante augmenterait de 7 % le risque de développer une démence. Le risque serait accru de 4 % pour un rayon de 50 à 100 mètres » indique une enquête nord-américaine, publiée sur le site de la revue britannique The Lancet. Au-delà de 200 mètres, le sur-risque disparaît, selon les chercheurs.

Des résultats à confirmer

Les principaux responsables seraient le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines (dont une bonne partie émane des gaz d’échappement, notamment ceux des moteurs diesel) qui « induisent un stress oxydatif et une neuro-inflammation des cellules du cerveau constituant la première défense immunitaire active du système nerveux central » précise le journal Le Monde.

Mais cette étude doit être prise avec quelques pincettes car  « nous n’avions pas accès à toutes les données sur les habitudes et comportement de cette population, sur le tabagisme, la prise de médicaments… Aucune étude épidémiologique n’est parfaite », précisent les chercheurs.

L’étude n’a, d’autre part, pas réussi à établir de lien entre l’exposition au trafic routier et deux autres maladies neurologiques, la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques.