Plus on est aisé, plus on vit vieux

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En France, quand on est aisé, on vit plus longtemps et en meilleure santé, d’après le dernier rapport de l’Insee.

Plus on est aisé, plus l’espérance de vie est élevée, d’après les dernières statistiques de l‘Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) pour l’année 2012-2016. « Ainsi, parmi les 5 % les plus aisés, l’espérance de vie à la naissance des hommes est de 84,4 ans, contre 71,7 ans parmi les 5 % les plus pauvres, soit 13 ans d’écart. Chez les femmes, cet écart est plus faible : 8 ans séparent les plus aisées des plus pauvres.

D’une manière générale, être plus aisé permet de vivre plus longtemps, que l’on ait des diplômes ou pas. En effet, c’est bien le niveau de vie, remarque l’Insee, qui augmente l’espérance de vie. 

Les femmes championnes de l’espérance de vie

Les femmes vivent toujours plus longtemps que les hommes, même les plus aisés. En 2017, l’espérance de vie à la naissance était de 85,3 ans pour les femmes et de 79,5 ans pour les hommes. Seules les 30 % des femmes parmi les plus modestes ont une espérance de vie inférieure aux 5 % des hommes les plus fortunés. Avantages biologiques, note l’Insee, mais aussi parce que les femmes adoptent moins de conduites à risque. Elles ont également un suivi médical plus sérieux que leurs homologues masculins en particulier au moment de la grossesse. Elles sont moins exposées aux risques professionnels.

Renoncement aux soins et disparités régionales

Selon l’Insee, 11 % des adultes parmi les 20 % plus modestes disent avoir renoncé aux soins pour des raisons financières, contre seulement 1 % des 20 % les plus aisés. Chez les plus modestes, 39 % fument alors que chez les plus aisés, ils sont 21 %. Mais l’Insee note qu’un mauvais état de santé peut être la cause du faible niveau de vie.

D’autre part, on vit plus vieux en Occitanie ou dans les pays de la Loire. En revanche, les habitants de la Normandie, des Hauts-de-France, tous critères confondus (âge, sexe…) ont une espérance de vie plus courte. Habitudes alimentaires, culturelles et environnementales différentes seraient sans doute, d’après l’Insee, les causes de cet écart. D’autre part, les offres de soins plus ou moins élevées dans certaines régions qualifiées de déserts médicaux, pourraient aussi influencer ces résultats.