On mange durable, c'est bon pour nous et pour la planète

Manger sans s’empoisonner tout en préservant l’environnement est tout à fait possible.

Bien manger, c’est bon pour la santé et pour la planète. La recette ? « Il suffit juste de changer nos habitudes alimentaires», résume Aurélie Conrozier, responsable du programme « La solution est dans l’assiette» de la Fondation Goodplanet.

Comment faire ?

En appliquant des règles simples :

• manger des fruits et légumes de saison. En hiver, les tomates sont chères et elles sont cultivées sous des serres chauffées qui génèrent jusqu’à 20fois plus de gaz à effet de serre que les tomates de saison, qui ont d’ailleurs beaucoup plus de goût ;
• préférer les fruits et légumes bio, surtout les pommes –non bio, elles contiennent jusqu’à 35 résidus de pesticides–, mais aussi les pêches, le céleri, les fraises, les nectarines… Sinon, bien les rincer, au besoin avec un peu de bicarbonate de soude, et les éplucher ;

• faire ses courses dans un magasin proche de chez soi ;

• éviter d’acheter des produits qui viennent de loin, même bio ;

• manger moins de viande. L’élevage bovin serait en France responsable de près de 10% des émissions de gaz à e et de serre ;

• cuisiner le plus possible, en évitant les produits transformés ;

• lutter contre le gaspillage alimentaire.

Chaque Français jette chaque année entre 20 et 30kilos de denrées, dont 7 encore emballées.

Bonne nouvelle, une série de dispositions ont été adoptées en février dernier pour empêcher les grandes surfaces de jeter
de la nourriture et de rendre les invendus impropres à la consommation. Adopter ces gestes simples permet de faire du bien à notre santé, à la planète et à notre porte-monnaie. ●
lasolutionestdanslassiette.org

On achète moche !

Dans les pays riches, on jette 40% de produits alimentaires, principalement car ils ne respectent pas certains standards
esthétiques. Pour lutter contre ce gaspillage, Nicolas Chabanne a créé en 2012 le label «Les Gueules cassées». Le but ? Changer les critères de beauté des fruits et légumes, des biscuits ou encore des fromages abîmés, tachetés ou difformes à nos yeux. « Ils sont aussi bons que les autres et sont moins chers», défend-il. Aujourd’hui, de plus en plus d’enseignes jouent le jeu du « moche » et affichent clairement le logo pour aider le consommateur. Il existe aussi une étiquette anti-gaspi – 50 % ou – 30 % pour signaler les produits ayant une date limite de consommation (Dic) proche.

Cette année, de nouveaux aliments rallient la cause, comme les produits de la mer, les céréales, le chocolat ou les saucisses de Morteau… et bientôt les produits non alimentaires.

A l’étranger aussi, le modèle séduit : 25 pays ont déjà rejoint le label.
lesgueulescassees.org