La Fédération des mutuelles de France profite de la campagne de la présidentielle pour affirmer ses valeurs autour d’une campagne : # La santé est un droit.
La Fédération des mutuelles de France a lancé l’opération #La santé est un droit en pleine campagne présidentielle. Pourquoi ce choix ?
Nous avons fait le choix d’intervenir dans la campagne présidentielle, en synergie avec l’opération Place de la santé de la Mutualité française, tout en intégrant nos spécificités.
Le renoncement aux soins explose dans notre pays. Les chiffres ont doublé depuis cinq ans. Et pas seulement pour des causes financières. C’est aussi en raison de difficultés pour obtenir des rendez vous dans des délais raisonnables.
Les transferts de prise en charge sur les mutuelles santé et la hausse des tarifs qui en découle, les aides à la complémentaire santé qui ne sont pas efficaces conduisent à un réel recul de l’accès aux soins qui n’est pas acceptable.
Il faut ajouter à ceci la crise majeure que connaît la médecine de ville aujourd’hui et qui se répercute sur l’hôpital qui reste le dernier recours pour nombre de Français.
Ce n’est pas un seul problème d’effectifs. Si seulement 10 % des jeunes médecins s’installent aujourd’hui sous le satut libéral, c’est que le problème est plus profond.
Augmenter le numerus clausus ne peut être l’unique solution. Il faut aussi aujourd’hui proposer d’autres manières d’exercer à des médecins qui veulent soigner et être débarrassés des tâches administratives, comptables, ou de prises de rendez-vous. Une médecine d’équipe, des soins coordonnés, un statut de salarié, comme le proposent les centres de santé, peuvent être la solution.
Quel bilan tirez vous des premiers rendez-vous de cette opération #La santé est un droit ?
Le sujet a su mobiliser un grand nombre de nos groupements avec une multitude de manifestations sur le terrain.
Le grand intérêt pour nos structures est qu’il s’agit d’un projet co-construit, où chacun apporte sa réflexion, sa pierre à l’édifice.
La santé, bien qu’elle soit dans les trois premières priorités des Français, n’a fait l’objet que de quelques minutes d’échanges dans le dernier débat télévisé des candidats. C’est regrettable.
Pourtant la santé et plus particulièrement la protection sociale ont-elles été plus que jamais présentes dans la campagne présidentielle ?
On peut dire que si le sujet était présent, c’était, hélas, assez improvisé… Nous n’avons pas vu de propositions travaillées ni réfléchies. Il n’y a qu’à voir le retrait de la proposition de séparation gros risque/petit risque, qui a été retirée aussi vite que présentée.
C’est pour cela que nous devons poursuivre ce travail de réflexion, d’alerte et de propositions après la campagne présidentielle. Ce sera le cas avec notre congrès qui se tiendra en octobre prochain, à Saint-Etienne.