Hypnose, en finir avec les clichés

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L’hypnose n’est plus un phénomène de foire. Elle s’impose dans le milieu médical au côté de la médecine traditionnelle, que ce soit pour aider à l’arrêt du tabac, soigner la dépression ou soulager la douleur. Elle est même utilisée en anesthésie.

Qu’est-ce que l’hypnose ?

C’est un état modifié de la conscience et des perceptions. Les progrès de l’imagerie médicale ont permis d’observer, pendant la séance, un état cérébral spécifique qui ressemble au sommeil, mais qui n’est pas le sommeil. Cet état rend plus sensible aux suggestions, le patient accepte de relâcher son système de contrôle habituel pour s’ouvrir à autre chose
et à une sensation de détente profonde qui se rapproche de la méditation ou de la relaxation. Le patient doit être pleinement d’accord pour participer, que ce soit en cabinet ou à l’hôpital.

Pour quelles indications ?

L’indication la plus connue de l’hypnose est l’arrêt du tabac, mais elle est aussi utilisée en cas de phobie, de trouble
du comportement alimentaire ou de perte de ses capacités dans certaines circonstances (prise de parole en public, par exemple). On peut aussi y recourir en cas de malaise plus général et permanent (stress, anxiété, manque de confiance en soi, dépression…).

L’hypnose est également utilisée (avec l’accord du patient) pour des interventions chirurgicales bénignes. C’est le cas au groupe hospitalier mutualiste de Grenoble. Elle est pratiquée par un anesthésiste formé à cette technique. Elle ne remplace pas l’anesthésie locale, mais c’est un adjuvant qui permet d’améliorer le confort du patient (adulte ou enfant), de diminuer la quantité de médicaments administrés et donc d’éviter les effets secondaires.

Une séance d’hypnose dure environ 45 minutes. Le thérapeute parle au patient d’une voix monocorde, l’invite à se détendre et à se concentrer, puis lui fait des suggestions directes. A la fin de la séance, il le « réveille » en douceur.

Comment choisir un hypnopraticien ?

• L’hypnopraticien doit être avant tout un professionnel de la santé (médecin, infirmier, psychologue…).
• Renseignez-vous sur la formation suivie par le praticien : certaines sont orientées vers la prise en charge de la douleur, d’autres s’adressent plus spécifiquement aux enfants.
• Fiez-vous à votre ressenti durant le contact que vous établissez avec le thérapeute. Un conseil : méfiez-vous
des discours qui dénigreraient les autres formes
de prise en charge thérapeutique ou qui présenteraient
la méthode hypnotique comme miraculeuse.

Renseignements sur www.hypnose.fr