L’un des deux comités de l’affaire des bébés nés sans bras s’est réuni jeudi 18 mai. L’objet était d’identifier les causes de ces cas d’agénésie. La piste de l’eau contaminée est posée comme sérieuse.
Le comité concernant l’affaire des bébés nés sans bras, coordonné par Emmanuelle Amar, la directrice du Registre des malformations congénitales en Rhône-Alpes (Remera), qui a révélé les cas, s’est réuni jeudi 18 avril Deux comités ont été créés dans le cadre de l’affaire des bébés nés avec un bras malformé, l’un pour tenter de déterminer les causes des malformations, l’autre pour dialoguer avec les familles, ont annoncé mardi les ministères de la Santé, de l’Écologie et de l’Agriculture. Après avoir étudié plusieurs causes, les soupçons se sont tournés vers l’eau contaminée.
De l’eau contaminée
La piste de l’eau contaminée serait prise très au sérieux. En effet, les villages touchés ont comme points communs d’être situés en bout de réseau d’approvisionnement avec comme conséquence plus de risque de contamination (dépôts plus importants dans les tuyaux…). Pesticide, rejet d’un produit industriel toxique ou encore mésusage d’un produit de nettoyage ou de réparation du réseau, seraient des pistes évoquées par le groupe de travail.
Les autres pistes
Parmi les autres pistes, le groupe de travail d’Emmanuelle Amar a découvert l’existence d’un trafic de produits phytosanitaires qui représenterait 14% du marché. Les agriculteurs auraient utilisé des bidons de produits « contrefaits », sans qu’ils le sachent. Enfin la génétique a été évoquée. Deux mères étant atteintes d’une anomalie de la coagulation appelée « Facteur V de Leiden », qui augmente les risques de malformation. Il faudrait dans ce cas, étudier les génomes de toutes les mères d’enfants nés avec une agénésie.