1 Français sur 2 utilise l'homéopathie

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Ces derniers ne remettent pas pour autant en cause la médecine allopathique mais combinent les deux, selon les résultats du Baromètre Santé 360 ° Odoxa.

 

Plus d’un Français sur deux (52%) a recours à l’homéopathie (et un sur trois aux autres médecines alternatives) pour se soigner. En cas de déremboursement de l’homéopathie, 6 Français sur 10 continueraient à l’utiliser, 1 sur 5 ne prendrait plus aucun médicament et seulement 1 sur 6 la remplacerait pas un médicament conventionnel.

Les soignants, et notamment les médecins, sous-estiment ce recours à l’homéopathie : ils pensent qu’un quart de leurs patients en consomment, alors qu’en réalité ils sont deux fois plus nombreux à le faire. Seuls un soignant sur trois et un médecin sur quatre ont déjà recommandé l’homéopathie à leur patient… Ils sont deux fois plus nombreux (plus des deux-tiers) à leur avoir recommandé une autre médecine alternative complémentaire « MAC ».

Une fois sur deux, les médecins recommandent l’homéopathie à leurs patients sans vraiment croire à son efficacité, mais parce qu’ils croient à l’« effet placebo » (41%) ou, plus rarement (8%), parce que le patient l’exige et qu’ils ne veulent pas se battre avec lui.

Qu’est-ce qui incite les Français à recourir à l’homéopathie ?

Avant tout son côté « bio » et sans danger pour la santé : ainsi, 9 sondés sur 10 pensent qu’elles sont plus naturelles et font moins de mal à l’organisme… Mais cela ne signifie pas qu’une majorité de Français aurait « moins confiance » dans la médecine traditionnelle ni même qu’ils jugeraient ces traitements « plus efficaces » que cette dernière. 

Lorsqu’on teste en duel ces deux médecines, les Français jugent très majoritairement que l’allopathie est plus rassurante (63%), plus scientifique (86%) et surtout plus efficace pour soigner les maladies graves (90%)… Mais ils sont une large majorité à penser que l’homéopathie l’est davantage pour soigner les maladies bénignes (63%) et qu’elle est en même temps moins nocive sur la santé à long terme (81%).

Les médecins – eux – sont systématiquement convaincus des bénéfices de l’allopathie sur l’homéopathie et pensent ainsi majoritairement qu’elle est aussi plus efficace pour lutter contre les maladies bénignes (57%).