Seul, abandonné, inutile… en 2016, un Français sur dix est en situation d’isolement, d’après une étude du Credoc.
A l’heure des fêtes de fin d’année, au moment des réunions familiales, l’étude du Credoc pour la Fondation de France est formelle : en 2016, en France, 22 % de la population est seule et 26 % des Français se sentent exclus, abandonnés ou inutiles. Des chiffres proches de la précédente étude de 2014 mais supérieurs à celle de 2010.
Des personnes en grande fragilité
L’étude montre que ces personnes sont en grande fragilité psycho-sociale. Sans surprise, ce sont celles qui ont les plus bas revenus et spécialement les chômeurs, les inactifs non étudiants et les personnes au foyer qui sont les plus seuls. 34 % des personnes seules ont un revenu inférieur à 1 200 euros. Avec de tels revenus : plus de loisirs, de vacances, de vie sociale et culturelle, ce qui favorise cet isolement.
Les isolés sont par ailleurs surreprésentés parmi les Français qui s’imposent des restrictions sur leurs dépenses de santé et d’alimentation.
L’étude a également démontré que les accidents de la vie pouvaient accentuer ou susciter ce sentiment de solitude. La perte du conjoint, une rupture, la perte d’un emploi ou encore la retraite sont autant d’étapes de la vie pouvant avoir comme conséquence ce sentiment de se sentir seul.
L’isolement n’est pas une fatalité
Mais l’isolement n’apparaît pour autant pas comme une fatalité. L’étude de la Fondation de France a démontré que le collaboratif (covoiturage, échanges de services, de savoirs…) pouvait contribuer à rompre l’isolement. La Fondation préconise « une médiation renouvelée pour la restauration du lien social » Elle aide financièrement les associations qui œuvrent au quotidien dans tous les domaines – emploi, enfance, grand âge… – et accompagne chaque année près de 1 000 initiatives.
Parmi les initiatives phares menées en cette fin d’année : les « Réveillons de la solidarité ».