Se soigner autrement avec l'endobiogénie

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Somnifères, antibiotiques, les Français sont les champions d’Europe de la consommation de médicaments. Pourtant, il est possible de se soigner autrement et de suivre un mode de vie qui permet de rester en bonne santé. C’est ce que propose l’endobiogénie qui s’intéresse au patient dans sa globalité. Explications avec le Dr Jean-Christophe Charrié.

Le Dr Jean-Christophe Charrié, médecin généraliste à La Rochelle, utilise une médecine différente : l’endobiogénie.

Qu’est-ce que l’endobiogénie ?

Née il y a environ quarante ans à l’initiative des Drs Christian Duraffourd et Jean-Claude Lapraz, cette approche médicale prend en compte les différents systèmes de notre organisme – endocrinien, neurovégétatif – et leur fonctionnement (et dysfonctionnements) pour faire en sorte de le soutenir dans sa dynamique d’auto-réparation au quotidien. L’endobiogénie ne se focalise pas sur la maladie, mais sur les multiples systèmes en interaction perpétuelle au sein de l’organisme qui ont permis l’expression de la maladie. Pour soigner, nous utilisons la phytothérapie [fn]La phytothérapie est reconnue par l’Académie de médecine mais n’est plus remboursée par l’assurance-maladie depuis 2007.[/fn] – médecine naturelle à base de plantes qui a plus de 7 000 ans – mais pas seulement.

Comment avez-vous découvert l’endobiogénie ?

J’ai découvert l’endobiogénie lorsque, étudiant en médecine, je suis tombé malade. Le hasard m’a permis de rencontrer des médecins qui pratiquaient l’endobiogénie et j’ai été conquis par cette façon d’envisager le patient dans sa globalité, d’utiliser un outil thérapeutique naturel, pour lequel un travail d’intégration de la tradition à la science a été réalisé : la phytothérapie clinique. Puis, je suis devenu médecin généraliste et l’on a accepté de me former. J’ai exercé en hôpital et en cabinet libéral. Je pratique maintenant l’endobiogénie en cabinet et je l’enseigne.

Comment se déroule une consultation ?

Il faut prévoir une heure, une heure trente. Je commence par écouter mon patient, ses plaintes, ses douleurs mais aussi son histoire médicale et familiale. C’est primordial pour comprendre la maladie actuelle. Le patient est actif dans sa guérison. Puis je fais une auscultation minutieuse et prescris si besoin une prise de sang très complète. Enfin intervient le traitement : les plantes médicinales qui ont une action précise – par exemple anti-infectieuse, régulatrice du système endocrinien, du système neuro-végétatif – seront données.

Tous ces traitements se trouvent en pharmacie sous forme de tisanes, de poudres, de teintures mères ou encore de solutions hydro-alcooliques…Mais je ne m’interdis pas d’utiliser les traitements médicamenteux dans certains cas, pour les situations exceptionnelles.
[Ndlr : la consultation coûte environ 120 euros et n’est pas remboursée par l’assurance-maladie. Certaines mutuelles prennent en charge ce type de consultation.]

Est-ce aussi une médecine préventive ?

Bien sûr, elle est curative, et aussi préventive. En analysant les forces et les faiblesses du patient, l’endobiogénie permet d’intervenir en amont de la maladie, en aidant l’organisme à retrouver son équilibre. J’explique à mes patients, par exemple, que l’alimentation et l’exercice physique ont un rôle prépondérant dans le maintien d’une bonne santé. Et quand on garde la forme, on fait faire de nombreuses économies à l’assurance-maladie ! Chaque cas est différent, l’endobiogénie c’est aussi une médecine préventive individualisée.

Se faire soigner par l’endobiogénie, renseignements sur le site de l’association de patients Phyto2000.
En savoir plus sur l‘endobiogénie.

A lire :

Se soigner au naturel toute l’année, éd. Prat, 14 euros.  

Les Clés de l’alimentation anti-cancer et des maladies auto-immunes, éd. Prat, 23 euros.