Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Beh) de l‘Institut de veille sanitaire (Invs), paru le 17 novembre, indique que le taux de mortalité des personnes sans domicile fixe reste élevé en France. La malnutrition est majeure, ainsi que la prévalence de troubles mentaux chez les parents et les enfants.
Le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Beh) du 17 novembre 2015 rapporte plus de 2 000 décès par an de Sdf en France, ce qui reste élevé.
Ces chiffres sont issus des recoupements entre les données du Collectif Les morts de la rue et celles de la base nationale des causes médicales de décès du Cépi-DC Inserm.
Selon le rapport du Collectif Les morts de la rue, les personnes décédées étaient majoritairement des hommes (88 %), morts en moyenne à 49 ans, alors que l’âge moyen de décès des hommes dans la population générale s’établit à 79 ans.
De plus en plus de familles dans la rue
Le rapport note qu’il y a un accroissement du nombre de familles ayant des enfants dans la rue, et ce depuis une dizaine d’années maintenant.
La majorité des Sdf souffrent de malnutrition, avec une forte fréquence d’« insécurité alimentaire », d’anémie (50 % des mères et 38 % des enfants), de surpoids (38 % des mères et 22 % des enfants) et d’obésité (32 % des mères et 4 % des enfants).
De plus, 30 % des mères souffraient de dépression et 20 % d’état de stress post-traumatique. Toujours selon cette enquête, 20 % des enfants présentaient des troubles de santé mentale et la majorité (80 %) avaient un retard du développement.
Le nombre de familles sans logement est estimé à 10 280 en Ile-de-France, selon les premiers résultats de l’enquête EnFams 2013, consacrée exclusivement à ces familles, également publiée dans le Beh. Les parents étaient majoritairement nés à l’étranger (94 %) et résidaient en France depuis 5 ans en moyenne.