Le préservatif masculin gratuit pour les jeunes

Les préservatifs masculins masculins gratuits pour les jeunes © 123RF
Les préservatifs masculins masculins gratuits pour les jeunes © 123RF

C’est le chef de l’Etat lui-même qui l’a annoncé sur Twitter. Le préservatif masculin sera gratuit en pharmacie pour les jeunes jusqu’à 25 ans. Emmanuel Macron a précisé que la mesure entrait en vigueur le 1er janvier 2023.

« C’est une petite révolution de prévention », précise le président. Sa première annonce concernait les jeunes de 18 à 25 ans. Puis il a précisé que les mineurs pourront également en bénéficier.

Préservatifs gratuits : comment ça va marcher ?

Les préservatifs masculins seront gratuits, uniquement en pharmacie, pour les mineurs et jusqu’à 25 ans. Les modalités de prise en charge doivent être précisés : quelles marques, quelle quantité ? Quid du préservatif féminin ? Sera-t-il remboursé ?

Pour l’heure, le ministre de la Santé François Braun a assuré que le processus allait « être très simple : un remboursement à 100 % par la Sécurité sociale », « sans ordonnance ».

Du côté des pharmaciens, on n’en sait pas plus. Comment assurer « l’intendance » ? s’interroge Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), dans le journal Le Moniteur des pharmacies.

« Maintenant, nous devons travailler avec l’Assurance maladie et le ministère », explique le syndicaliste qui ne voit pas comment cette politique peut être mise en œuvre au 1er janvier.

Le 9 décembre, les syndicats ne savaient pas si la gratuité se ferait via une prise en charge par l’Assurance maladie ou une dotation de l’Etat en préservatifs dans les officines.

Autre question : la grande distribution, aura-t-elle accès à cette offre ?

Les préservatifs masculins de la marque  » Eden  » sont déjà remboursés par la Sécurité sociale depuis décembre 2018. Ceux de la marque  » Sortez couvert  » depuis mars 2019. Mais ils doivent faire l’objet d’une prescription obligatoire d’un médecin ou d’une sage-femme.

Dépistage des IST

Emmanuel Macron a assuré que, au-delà du VIH, le dépistage gratuit sera élargi « à d’autres pathologies, d’autres virus. Parce que c’est aussi notre politique de prévention ».

« On va continuer à renforcer notre politique de prévention en santé. Des diagnostics et des dépistages réguliers aux grands âges de la vie. Aller plus loin sur la vaccination face à certains virus. Je pense au papillomavirus », a-t-il ajouté.

Une décision vivement accueillie par les associations de lutte contre le VIH et les MST. Car, les infections sexuellement transmissibles sont en augmentation ces dernières années, notamment la chlamydia et le gonocoque. On en a dénombré en tout 5 000 en 2021.

Selon Santé publique France, 15 % des personnes ayant découvert leur séropositivité en 2021 étaient âgées de moins de 25 ans. Et la part de cette classe d’âge ne baisse pas depuis 2017.