Les infirmières, grandes oubliées du plan santé

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Les infirmiers et infirmières ont manifesté mardi 20 novembre pour dénoncer le « mépris » du gouvernement à l’égard de leur profession, la grande « oubliée » du dernier plan santé.

Plus de reconnaissance, plus de moyens et de la considération, voilà, en substance, le message des infirmières et infirmiers salariés et libéraux qui ont manifesté mardi 20 novembre, partout en France. La profession se considère comme la grande « oubliée » de la réforme de la santé.

Un métier en perte de sens

Au lieu de reconsidérer le métier d’infirmier, le gouvernement décide de déléguer la vaccination antigrippale aux pharmaciens et de créer, aux frais de la Sécu, 4 000 postes d’assistants médicaux, un nouveau métier à mi-chemin entre le secrétariat et le métier d’aide-soignante… Mais qu’en est-il de la reconnaissance du métier d’infirmier ?, clamaient les milliers de manifestants, mardi 20 novembre. Pourquoi ne pas s’appuyer sur les quelque 660 000 infirmières et infirmiers existants ? Pourquoi ne pas créer des postes supplémentaires dans les maisons de retraite et les écoles, ou encore augmenter les actes et salaires des infirmières ?

Cet été, déjà, les syndicats libéraux avaient quitté leurs négociations tarifaires avec l’Assurance maladie, jugeant ses propositions insuffisantes. Les discussions devraient reprendre le mois prochain dans un climat tendu.

Du côté de l’hôpital, infirmières et infirmiers parlent de souffrance au travail, de surmenage, de manque d’effectifs. Ils sont à bout de souffle. De plus, ils s’estiment mal compris par leur ministère de tutelle. 

La ministre Agnès Buzin « ne mesure pas l’urgence de la situation », ont déploré dans un communiqué les syndicats à l’issue d’une rencontre avec l’un de ses « conseillers techniques », demandant  « audience au président de la République ».