Le Conseil économique et social favorable à une aide active à mourir

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L’euthanasie et la fin de vie sont à l’ordre du jour des états généraux de la Bioéthique qui ont lieu actuellement. Dans ce cadre, le Conseil économique et social a donné son avis : il est favorable à une aide active à mourir.

Le Conseil économique et social (Cese) se saisit du débat polémique sur l’euthanasie en rendant un avis favorable à une aide active à mourir. Un pas en avant en faveur de l’euthanasie.

Que dit la loi actuellement en vigueur ?

Aujourd’hui, la loi Claeys-Leonetti de 2016 met l’accent sur le droit de chacun de bénéficier à la fin de sa vie de soins palliatifs et d’une sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès. Autrement dit, à dormir jusqu’au moment du décès.

Mais cette légalisation est confuse et difficile à mettre en place, notamment parce que l’offre de soins palliatifs est inégalement répartie sur le territoire français. Mais aussi parce que la mise en œuvre du droit à la sédation profonde et continue est entravée par des difficultés d’ordre médical, juridique et éthique. D’autre part, le Cese juge que les Français ne sont pas assez bien informés sur leurs droits et par exemple sur ce que sont les directives anticipées et le rôle de la personne de confiance. Il faut aussi, dit le Cese, former le personnel de soins à ces questions.

Alors qu’une majorité de Français sont favorables à l’euthanasie, le Cese propose de légaliser  « la sédation profonde expressément létale ». Autrement dit, il se prononce en faveur de l’euthanasie.

« Il faut donner au patient ce choix ultime,  choisir sa propre mort », soutient Pierre-Antoine Gally, membre du Cese et rapporteur de l’avis pour la commission temporaire sur la fin de vie.

D’autre part, 150 députés sont montés au créneau sur ce sujet et souhaitent qu’une nouvelle proposition de loi voie le jour rapidement.