Hépatite C : tous les malades devraient pouvoir se soigner

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Les traitements pour l’hépatite C existent. Mais les prix pratiqués par les laboratoires ne permettent pa l’accès à tous. A quand des génériques ?

La lutte contre l’hépatite C connaît une véritable révolution avec l’arrivée de traitements permettant des taux de guérison spectaculaires. Ces médicaments pourraient permettre non seulement d’éliminer  le virus chez toutes les personnes concernées mais aussi, d’un point de vue de santé publique, d’éradiquer l’épidémie de VHC dans les prochaines années.

Compte tenu des  prix exigés par les laboratoires, le gouvernement a choisi de « rationner » l’accès aux soins, limitant les prescriptions aux personnes ayant une fibrose du foie avancée. Pourtant la maladie peut avoir des conséquences lourdes sur les malades, quel que soit le stade de gravité  de la maladie hépatique.

Aujourd’hui, de nombreux acteurs proposent des médicaments génériques aux malades, aux professionnels de santé, aux associations.  Le coût d’un traitement de 12 semaines contre l’hépatite C est ainsi accessible pour un premier prix de 550 € (prix facial de 46 000 €  en France, remboursé par l’assurance maladie). L’import de médicaments à titre individuel est encadré par la législation et pose des problématiques de contrefaçon potentielle et d’inégalité d’accès. L’Etat possède pourtant tous les outils légaux pour importer ou faire produire des traitements génériques en France permettant l’accès aux traitements à tous les malades et préservant l’équilibre de l’Assurance Maladie. Médecins du Monde et de nombreuses associations de malades demandent à ce que le gouvernement permette l’accès à ces traitements pour tous

Pour celles ci :  »  Le mécanisme de la licence d’office rendu possible dans le cadre des flexibilités de l’accord international sur les droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) est  ainsi prévu dans le code de la propriété intellectuelle français. Pourtant, le gouvernement préfère prolonger le rationnement et l’exclusion des soins, dans l’attente d’improbables baisses des prix des molécules à venir». Elles souhaitent faire entendre leur voix Le 25 mai prochain, journée nationale de lutte contre les hépatites.