Donald Trump s’en prend à la santé et à l’Ivg

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A peine investi président des Etats-Unis, Donald Trump défait l’Obamacare et s’en prend aux associations de femmes qui militent pour le droit à l’avortement.

A peine installé à la Maison-Blanche, le nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump, a signé vendredi 20 janvier son premier décret. Ce n’est pas une surprise. Comme il l’avait annoncé durant la campagne, il s’est attaqué à la loi sur l’assurance-maladie Obamacare, qui avait permis à 20 millions d’Américains d’obtenir une couverture santé.  C’est le Congrès qui devra voter pour abolir ou non la loi. 

En attendant, le décret ordonne aux diverses agences fédérales de « soulager le poids » de cette loi, en attendant son abrogation et son remplacement, a expliqué Sean Spicer, porte-parole du gouvernement. Trump leur demande d’utiliser tous leurs pouvoirs pour « renoncer, différer, ou faire des exceptions », afin de retarder ou perturber le plus possible l’application de ce texte entré en vigueur en 2014, et qui oblige les Américains à souscrire une assurance-santé.

Le décret demande aussi aux agences d’accorder plus de flexibilité aux Etats dans la mise en œuvre des programmes d’assurance-santé, en développant « un marché libre et ouvert dans le cadre d’un commerce inter-Etats pour offrir des services de santé et d’assurance-santé ».

L’obligation de fournir une assurance santé aux salariés dans les entreprises de plus de 50 salariés pourrait aussi être supprimée. Une réduction de la couverture maladie en matière de maternité ou de maladies mentales est également à prévoir. 

Deux dispositions de l’Obamacare pourrait cependant être maintenues : la possibilité pour les enfants de rester sur l’assurance de leurs parents jusqu’à 26 ans, et l’interdiction faite aux assureurs de refuser un patient en raison de son état de santé.

Interruption volontaire de grossesse : un droit menacé 

Dans la foulée, Donal Trump a signé lundi 23 janvier un décret interdisant le financement d’organisations non gouvernementales internationales en faveur de l’avortement, deux jours seulement après l’organisation des grandes marches des femmes qui ont réuni des millions de femmes souhaitant défendre leurs droits, et au lendemain du 44e anniversaire de « Roe v. Wade », l’arrêt emblématique de la Cour suprême qui, en 1973, a reconnu l’avortement comme un droit constitutionnel aux Etats-Unis.

Donald Trump s’est par ailleurs engagé à nommer très prochainement à la Cour suprême un juge farouchement opposé à l’avortement. Le 45e président des Etats-Unis voudrait, à terme, annuler l’arrêt Roe v. Wade.