Allergies de l’enfant : des risques sous-estimés

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Le nombre d’enfants allergiques ne cesse d’augmenter. Pour l’association Asthme & Allergies, « il faut agir vite ! ». C’est le message principal à l’occasion de la Journée des allergies, le 20 mars.

Les allergies chez l’enfant sont aujourd’hui plus graves, plus fréquentes et elles surgissent de plus en plus tôt. Il faut donc agir vite, martèle l’association Asthme & Allergies à l’occasion de la 12e Journée française de l’allergie, qui a lieu le mardi 20 mars. Un enfant qui naît aujourd’hui avec un parent allergique a 30 à 50 % de risque de le devenir lui-même.

Dépistage trop tardif

Sept ans après les premiers symptômes : c’est le temps nécessaire en France pour détecter une allergie chez un enfant. C’est trop, s’insurgent les allergologues, en cette Journée de l’allergie.
Pour Christine Rolland, directrice d’Asthme & Allergies, « il est intolérable en 2018 de laisser de jeunes enfants dans une situation d’abandon thérapeutique alors que des solutions de dépistage, de prévention – comme l’éviction – et des traitements existent ».
Car, non dépistée et donc non traitée, l’allergie entraîne des complications qui peuvent être graves, comme l’asthme sévère ou un choc anaphylactique dans le cas d’une allergie alimentaire, souligne Asthme et Allergie dans une étude, publiée le 20 mars. L’asthme est par exemple la cause la plus fréquente d’absentéisme scolaire et 80 % des asthmes sont allergiques.

Or, 87% des Français ne savent pas que l’allergie peut être diagnostiquée dès les premiers mois de l’enfant et qu’elle peut survenir tout au long de la vie (64 %), selon l’étude.

Les signes

Une respiration sifflante, une toux qui s’éternise sont autant de signes qui doivent alerter et mener à consulter, dans un premier temps le médecin traitant puis un allergologue. Ce dernier pratiquera des tests cutanés et/ou une prise de sang pour trouver l’origine de l’allergie.

Les allergies les plus fréquentes

Chez l’enfant, l’allergie la plus fréquente est l’eczéma atopique  (15 à 20 %) suivis de la rhinite et la conjonctivite allergique (autour de 15 à 20 %), de l’asthme (7 à 10 %) et des allergies alimentaires (6,2 % contre 2 % chez l’adulte), selon les chiffres de l’association Asthme et Allergies.

Les causes des allergies 

Les facteurs environnementaux -pollution atmosphérique, intérieure, régime alimentaire- jouent un rôle évident mais l’enquête de l’association Asthme & Allergie démontre que le risque héréditaire est sous-estimé. Avoir un parent allergique porte le risque de 30 à 50 % de le devenir et non à 21 % comme estimés par les Français interrogés, et jusqu’à 80 % si les deux parents le sont.

Tchat exceptionnel de 13 h à 19 h. Pour y participer, aller sur le site de l’association asthme-allergies.org